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Et si l’on repensait notre part d’africanité ?Samedi 13 Avril 2013
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La prise de conscience de « notre part d’africanité » est de plus en plus grandissante parmi les politiques, hommes d’affaires, investisseurs, et acteurs culturels. Certes, l’expression culturelle ne véhicule pas suffisamment une tendance africaine, à même de refléter cette appartenance à un territoire, à un continent et à une culture riche et variée. Pourtant, certaines sensibilités artistiques et littéraires font preuve de fidélité au patrimoine africain. En témoigne l’artiste peintre Lahcen Mahmoudi dont les œuvres exposées à Merzouga, restent un musée ouvert sur l’africanité. A une centaine de mètres de son atelier, le maître du hajhouj et chef de la troupe gnaouie de Khamlia, Zayd Mohamed, fait entrer les visiteurs de la zaouia en transe. Un style gnaoui à l’état pur, sans fusion, ni instruments occidentaux. L’amazighité, composante fondamentale, reste aussi un repère identitaire nord-africain séculaire, d’où son influence sur des cultures subsahariennes. Cette part d’africanité est perçue, de nos jours, comme un regard sur le continent, ses souffrances, ses aspirations, son destin. Les acteurs littéraires marocains ont beaucoup de chemin à parcourir. L’un des jeunes poètes et écrivains, en l’occurrence Taha Adnan, appelle de tous ses vœux à ce que le Maroc, fasse de son mieux pour éviter un mauvais sort aux immigrés subsahariens. L’esprit reste, bien évidemment, de développer des comportements, attitudes et réactions loin des clichés, des stéréotypes et des relents racistes. Après un échange fructueux avec cet ambassadeur de la culture marocaine, résident depuis 17 ans en Belgique, dans le cadre du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), nous avons choisi de le restituer à travers un entretien.
Mustapha Elouizi
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