Le Maroc a eu raison de procéder à une diversification de ses partenariats et de ses marchés

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« Il s’agit bien d’une décision purement politique en contradiction avec des décisions précédentes émises par le même tribunal. En effet, cette même instance a considéré, dans un premier temps, le Polisario comme une entité fantôme avant de le qualifier aujourd’hui de ‘’représentant du peuple’’ », nous a déclaré Hamid Halim, consultant et spécialiste des médias maritimes. Et de poursuivre : « Cette décision s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu marqué par la délimitation des frontières maritimes entre le Maroc et l’Espagne, la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur ses provinces sahariennes et la crise diplomatique avec l’Allemagne et l’Espagne. Il est clair que nous sommes aujourd’hui face à un nouvel épisode d’un long feuilleton judicaire qui risque de prendre des nouveaux tournants avant la prise d’une décision définitive».
Concernant la position du Maroc, notre interlocuteur pense que la décision du Tribunal de l’Union européenne a été accueillie avec sérénité et calme comme en atteste la déclaration conjointe de Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères et Josep Borrell, haut représentant et vice-président de la commission européenne.
« La langue avec laquelle a été formulée cette déclaration en dit long sur cet état d’esprit. On est loin des propos incendiaires et des critiques virulentes puisque ce sont les pays européens qui seront les premières victimes de cette décision notamment les pêcheurs espagnols spécialement ceux des Iles Canaries. Même s’il y a de fortes chances que l’Espagne signe un accord bilatéral avec le Maroc concernant ce sujet.
Du côté du Maroc, nous sommes en position de force et nous avons déjà procédé à la recherche de nouveaux marchés et d’autres partenariats (Amérique latine, Asie, Russie, Afrique du Sud,…) », nous a expliqué Hamid Halim. Et d’ajouter : «Il faut voir également le bon côté de la chose. La décision du Tribunal de l’Union européenne va permettre de diminuer la pression de pêche sur les stocks et de préserver les ressources et c’est une bonne chose pour les réserves en poissons».
C’est d’ailleurs, là, l’une des premières revendications des professionnels du secteur qui s’interrogent sur l’utilité des accords de pêche avec l’UE. Un certain nombre d’entre eux demande une évaluation et une révision de ces accords.
Hassan Bentaleb