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L’article passe en revue les milliers de gens rassemblés dans les ruelles de la vieille ville, la médina, "un bazar en labyrinthe qui attire par ses senteurs, ses couleurs et le bel artisanat de sa population multiculturelle : Juifs, Arabes et Berbères". Il rappelle comment la petite ville de pêcheurs d’Essaouira n’a cessé, au fil des vingt ans de son Festival des Gnaouas, d’attirer des centaines de milliers de spectateurs et les meilleurs musiciens du monde entier, et comment cette manifestation continue de promouvoir la musique gnaoua et de la fusionner avec le pop, le rock, le jazz et d’autres expressions musicales de pays tels que le Brésil, le Japon, l’Inde, Cuba, la Corée, l’Iran. "Nous souhaitons répandre la musique et l’art pour conserver les cultures et vivre en paix. Je pense que c’est à travers la culture que nous pouvons obtenir dialogue et tolérance", rapporte le journal, citant André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi et président-fondateur de l'Association Essaouira-Mogador.
La musique gnaoua, plus qu'une expression qui rend l’écho des anciens esclaves de l’Afrique de l’Ouest, est aussi un mouvement spirituel plein de soufisme alliant transes, contacts spirituels et guérisons, note la publication, qui revient en détail sur le déroulement de cette manifestation artistique de trois jours sur cinq scènes, dont trois sur la plage. "Voir un pays arabe de cette manière vaut tout le voyage. Quand on en a assez du festival, on peut aller à la découverte d’Essaouira, une petite ville de 60.000 habitants qui, en raison de la lumière, des mouettes, de l’activité portuaire et des vagues de l’océan Atlantique, a toujours attiré les artistes", relève le journal. C’est le cas par exemple de Jimi Hendrix, des écrivains Paul Bowles et William Buroughs, ainsi que de l’écrivain et dessinateur norvégien Thorbjørn Egner qui aurait, dit-on, utilisé la ville comme modèle pour la ville de Kardenomme, ou encore du Danois Palle Mikkelborg.
De Danemark justement, Essaouira a aussi une touche particulière avec le Danois Frederik Damgaard, expert d’art islamique, qui avait ouvert en 1988 une galerie d’art de renom qui existe encore au centre-ville. Mieux, le passé d’Essaouira a également un atome crochu avec le premier consulat du Danemark, un grand bâtiment maintenant en ruine dans la partie ancienne de la ville. "Cela témoigne des activités d’Essaouira au milieu du XVIIIème siècle, quand cette petite ville de pêcheurs sur la côte atlantique avait une importance maritime et commerciale du temps où le Danemark jouait un rôle important", rappelle la publication. Et de conclure qu’il faut "prendre le temps de savourer les rayons de soleil et les jeux d’ombre et de lumière dans le labyrinthe des petites rues et l’atmosphère d’autrefois tant appréciée par les hippies, les artistes et les mystiques".