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Escalade entre régime et insurgés dans le nord de la Syrie


Vendredi 26 Octobre 2018

Rebelles et jihadistes ont échangé des tirs nocturnes avec le régime dans le nord-ouest de la Syrie, les heurts "les plus violents" depuis l'annonce mi-septembre d'un accord sur une "zone démilitarisée" dans la province d'Idleb et ses environs, selon une ONG jeudi.
La mise en place d'une "zone démilitarisée" de 15 à 20 kilomètres de large a été décidée le 17 septembre par la Russie, alliée du régime, et la Turquie, parrain des rebelles, pour séparer les territoires insurgés d'Idleb des régions gouvernementales.
L'accord devait officiellement entrer en vigueur à la mi-octobre, mais sur le terrain certaines dispositions n'ont pas été respectées. Toutefois Moscou et Ankara se montrent optimistes sur sa mise en oeuvre, malgré les escarmouches entre belligérants.
Les heurts de mercredi soir constituent une escalade, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Une fillette a été tuée dans des tirs de roquettes et des frappes d'artillerie du gouvernement syrien sur la localité de Kafr Hamra", dans l'ouest de la province d'Alep, voisine de celle d'Idleb, a assuré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Des tirs de roquettes jihadistes et rebelles, venus de secteurs devant former la "zone démilitarisée", ont visé des quartiers d'Alep, faisant 10 blessés dans la grande ville du nord syrien contrôlée par le régime, selon l'OSDH.
L'agence syrienne officielle Sana rapporte un bilan similaire et indique que l'armée a répliqué aux tirs. "Il s'agissait des bombardements les plus violents" depuis l'accord sur la zone démilitarisée, selon M. Abdel Rahmane. Plus tôt cette semaine, des tirs insurgés ont tué trois civils dans les territoires gouvernementaux d'Alep.
L'initiative russo-turque a permis à Idleb, ultime grand bastion insurgé de Syrie, d'éviter une offensive de grande ampleur du régime.
Comme le stipulait l'accord, les groupes rebelles ont annoncé avoir retiré leur artillerie lourde de la zone tampon. Mais les jihadistes, notamment l'organisation Hayat Tahrir al-Cham, dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, ont refusé de quitter le secteur.
Mais Moscou s'était félicitée de "la mise en oeuvre de l'accord" et du "travail de la Turquie".
Un sommet sur la Syrie doit réunir le 27 octobre les dirigeants turc, russe, français et allemand.
Déclenché en 2011, le conflit syrien a fait plus de 360.000 morts et jeté sur les routes de l'exil des millions de civils.


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