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Erdogan en route pour un cinquième mandat à la tête de la TurquieAFP
Lundi 11 Août 2014
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La Turquie s'apprêtait à faire dimanche du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan son premier président élu au suffrage universel direct et à prolonger de cinq ans son règne à la tête du pays, malgré les mises en garde de ses rivaux contre sa dérive autoritaire. Sauf énorme surprise, l'homme fort de la Turquie depuis 2003 devrait même l'emporter dès le premier tour sur ses deux adversaires de l'opposition et obtenir ainsi carte blanche pour continuer à transformer le pays selon son goût islamo-conservateur, à la barre d'une présidence qu'il veut "forte". Loué pour son charisme comme il est dénoncé pour sa pratique sans partage du pouvoir, M. Erdogan, 60 ans, rejoindrait ainsi le père fondateur de la République moderne et laïque, Mustafa Kemal Atatürk, au palmarès des dirigeants les plus influents du pays. Au terme d'une campagne qu'il a écrasée de son charisme et de millions d'euros d'affiches et de spots publicitaires, aucun des deux adversaires d’Erdogan ne semblait effectivement en mesure de lui barrer la route du palais de Cankaya. Aux harangues enflammées du chef du gouvernement, le candidat des deux partis de l'opposition social-démocrate et nationaliste, Ekmeleddin Ihsanoglu, un historien de 70 ans qui a dirigé l'Organisation de la coopération islamique (OCI), n'a pu opposer qu'une image de grand-père rassurant mais sans relief. Candidat des Kurdes, le troisième candidat de ce premier tour, Selahattin Demirtas, un avocat de 41 ans au sourire photogénique, a fait des droits et des libertés sa priorité, avec l'espoir de mordre au-delà de cette communauté de 15 millions d'âmes. Très sûr de lui, Erdogan a conclu sa tournée électorale triomphale en appelant ses partisans à "exploser les urnes" pour donner une "claque démocratique" à ses rivaux. Paradoxalement, le triomphe attendu de cet enfant des quartiers modestes d'Istanbul intervient au terme d'une année très difficile. En juin 2013, des millions de Turcs ont dénoncé dans les rues sa dérive autoritaire et islamiste. La sévère répression de cette révolte a sérieusement écorné l'image du régime. L'hiver dernier, c'est un scandale de corruption sans précédent qui a éclaboussé le pouvoir. Mais, même contesté comme jamais, Recep Tayyip Erdogan a remporté haut la main les élections locales de mars et reste très populaire dans un pays qu'il a débarrassé de la tutelle de l'armée et dont la majorité religieuse et conservatrice a largement bénéficié de la forte croissance économique sous son règne. Lu 509 fois
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