Entretien avec le comédien Farid Regragui : Ramadan me permet de retrouver mes amis d'enfance

Ils sont comédiens, réalisateurs, artistes peintres, romanciers, poètes et nouvellistes, toutes et tous tiennent pour qualité commune la création. Libé les rencontre pour parler de leurs derniers travaux et informer de quelques activités estivales. Farid Regragui passe en revue le bilan d’une année d’activité artistique :
 
Libé : Alors, votre année artistique, comment s’est-elle passée ?

Farid Regragui : Cette année, je me suis bien régalé, étant donné que j’ai fait plusieurs choses : théâtre, télévision, série… à l’échelle nationale et internationale. Je me sens du coup très satisfait de mon rendement artistique. J’ai travaillé sur quatre projets, le premier concerne un spectacle de théâtre, un travail pour 2M et un autre pour TVM, en plus d’une production étrangère, en l’occurrence la série française « Kaboul Kitchen ».  Pour le spectacle du théâtre, c'est une pièce comique. C'est pour la première fois que je fais du comique. Au début, c'était dur pour moi, mais j’ai fini par jouer le rôle. Il s’agit de la pièce "Al Warite » (L’héritier) écrite par Ahmed Tayeb Laâlaj et mise en scène par Massoud Bouhcine. Elle est interprétée par Dounia Boutazout, Bouchra Ahrich, Abd Samad Miftah Lkhir, Hasna Tamtaoui, Said Amel et Bachir Abdou.  

Et pour ce qui est de la télévision ?

J'ai tourné pour le compte de 2M et pour la première fois avec le réalisateur Brahim Chkiri, dans la série "Ila Al Abad" (Pour toujours) qui sera projetée au mois de Ramadan. Quant au travail dédié à la première chaîne, c’est avec le réalisateur Yassine Fennane, dans la série "Une heure en enfer", l’épisode intitulé "Le patron". Il s’agit de ma deuxième expérience avec ce metteur en scène après "L’oqba lik".

Peu de gens savent que vous êtes aussi formateur/professeur, vous enseignez quoi exactement et comment vous arrivez à concilier tournage et enseignement ?

Pour mon travail de formateur, je suis professeur d'improvisation théâtrale au Centre de formation théâtrale à Rabat, qui dépend du ministère de la Culture. Mon cours est intitulé « Technique et jeu d'improvisation ». Je suis également professeur formateur des ateliers de théâtre dans plusieurs écoles de commerce et de management.

Vous faites quoi lorsque vous avez des tournages ?

C'est très simple, soit je fais des séances de plus avant de partir pour un tournage, soit on procède par rattrapage après le tournage. Il faut juste savoir s’organiser et tout ira bien. 

Ramadan pour vous est-il un mois de travail ou de repos ?

Pour moi, le mois de Ramadan, c'est un mois de repos, être en famille, et avec les amis d'enfance, et je fais toutes les prières à la mosquée. 

Que lisez-vous actuellement?

Ce que je lis cet été, le matin comme tous les jours, les journaux nationaux. Pour ma culture, je suis en train de lire le roman "Kaveena" de Boubacar Boris Diop, auteur sénégalais.
 
Et votre dernier film ?  

Mon dernier film, c’est un long-métrage anglais intitulé "Discours d'un roi". Il parle d’un roi qui bégaye dans ses discours. Il va décider de chercher un coach qui lui apprendra à éviter ce problème. Je pense que ce sont les mêmes exercices qu’on fait dans nos cours de théâtre avec nos étudiants.