Entretien avec la comédienne Asmaa El Hadrami : L’écriture de scénarios, un épanouissement personnel sans fin

Ils sont comédiens, réalisateurs, artistes peintres, romanciers, poètes et nouvellistes, toutes et tous tiennent pour qualité commune : la création. Libé les rencontre pour parler de leurs derniers travaux et informer de quelques activités estivales. La comédienne Asmaa El Hadrami nous explique aujourd’hui sa relation avec l'écriture des scénarios :

Libé : Quel bilan pour l’année artistique d’Asmaa El Hadrami ?

Asmaa El Hadrami : L’année artistique fut calme pour moi. J’en ai profité pour faire une formation d’écriture de scénario. Il y a toute la préparation de nos projets artistiques avec mon époux l’artiste Mohamed Nadif. En fait, elle n’est pas aussi calme que cela puisse paraître. C’est vrai que mon dernier tournage remonte à l’été dernier dans «Andalousie mon amour » le premier long métrage de Mohamed Nadif. Mais il y a une autre belle compensation qui est l’écriture de scénario.

On vous connaît aussi comme scénariste, mais vous travaillez dans l’ombre. Avez-vous peur de l’écriture des scénarios ?

J’écris mon premier scénario projet d’un long métrage «Les pensionnaires du pavillon J» (titre provisoire), en collaboration avec mon époux. Non, Je n’ai pas peur de l’écriture de scénarios. Au contraire, c’est un épanouissement personnel sans fin. Forcément quand on écrit, on est dans l’ombre jusqu'à ce que ce scénario voie le jour.

Vous avez campé l’un des principaux rôles dans « Andalousie mon amour ». Est-il aisé de travailler dans des films de son mari ?

J’ai déjà été dirigée par mon époux dans toutes les pièces théâtrales qu’il a montées. J’ai été dirigée par lui dans ses trois courts-métrages. Et j’ai été à nouveau dirigée par lui dans son premier long-métrage «Andalouie mon amour». C’est loin d’être gagné. Car il faut montrer le bon exemple aux autres acteurs, donner le meilleur de soi, ne pas montrer sa fatigue sur le plateau de tournage, ne pas râler même s’il y’a quelque chose qui vous déplait… de l’autre côté, il y a une complicité extraordinaire entre m
on mari et moi sur un plateau de tournage. Il suffit qu’il me regarde pour que je comprenne ce qu’il veut dire. Il n’a pas besoin de reprendre plusieurs fois la même séquence.

Etre en couple d’artistes a-t-il de l’impact sur la vie professionnelle et conjugale ?

On est mari et femme et parents à la maison. On ne se laisse pas envahir par notre vie artistique. Sur le plan professionnel, mon mari, m’encourage, me conseille dans mes choix artistiques. De même, je suis sa première lectrice de ses scénarios, je lui donne mon avis et il en tient compte. On se complète dans la vie professionnelle et conjugale.

Le mois de Ramadan est-il une occasion de repos ou plutôt de travail ?

C’est un mois sacré pour moi et pour ma famille. Cette année, le mois de Ramadan fut presque du repos.

Quel livre vous accompagne  en été ?

Je suis en pleine lecture d’un roman intitulé « Terres maudites la Barraca » du grand romancier espagnol Vicente Blasco Ibanez. C’est un roman passionnant qui traite avec une grande profondeur la déchéance de deux familles dans des terres maudites de la campagne valencienne.

Quel est le dernier film que vous avez vu?

Je suis une grande passionnée de films pour enfants. Dernièrement, j’ai été voir « Cars 2 » avec mes deux enfants. J’avais déjà vu le premier. Ces films nous permettent de plonger dans cet univers d’enfants, de rêver, de retrouver l’enfant que l’on a été jadis. « Cars2 » présente un monde imaginaire où les voitures sont les principaux personnages du film. Le film est tellement bien fait qu’on y croit.