Entretien avec Simone Campa et Maria Augusta Bella de la Cie La Paraza del Geco : “Nous avons partagé des moments magiques avec le public marocain”

Mercredi 20 Avril 2011

Entretien avec Simone Campa et Maria Augusta Bella de la Cie La Paraza del Geco : “Nous avons partagé des moments magiques avec le public marocain”
La compagnie Paraza del Geco 
a donné  récemment un magnifique
spectacle de musique, danse et chants
traditionnels
au Théâtre
 Mohammed VI,
à l’initiative de l’Association
culturelle italienne Dante Alighieri
et du Consulat
général d’Italie
de Casablanca. Simone Campa,
son directeur
artistique,
et la chanteuse Maria Augusta Bella
se sont confiés
à nous.

Libé : Le public a beaucoup apprécié votre spectacle. Etait-ce le genre d’ambiance qui vous conforte dans votre choix de promouvoir la musique traditionnelle ?

Simone Campa : Nous avons passé un grand moment de bonheur et d’émotion avec un public très réceptif à notre prestation. Voir tous ces spectateurs danser, bouger dans leur siège et participer avec autant d’enthousiasme à notre spectacle était tout simplement magique.

Vous êtes spécialisé dans la musique, les chants et la danse inspirés des régions du sud d’Italie. Y a-t-il une région de ce pays qui vous inspire plus que d’autres ?

SC: Les musiciens de notre compagnie viennent de différentes régions du sud d’Italie. Ce qui nous permet de mieux appréhender et d’explorer les traditions musicales de cette partie du pays pour enfin offrir au public des spectacles dignes de nos aïeux. Ceci pour dire qu’il n’y a pas une région qui nous intéresse particulièrement : nous explorons tous les différents répertoires de musique, danse et chants traditionnels issus de toutes ces régions.

On ne peut parler de musique traditionnelle sans évoquer les instruments qui vont avec. Comment se passe l’apprentissage ?

SC : Tous les instruments que nous utilisons appartiennent naturellement à la tradition. Et nous avons la chance d’avoir parmi nous des musiciens qui ont appris à les jouer auprès des aînés qui, eux, les jouaient souvent dans la rue, comme c’était souvent le cas par le passé.

Le public a eu droit à une chorégraphie très particulière. Fait-elle partie de ces traditions ? Et comment les avez-vous apprises?

Maria Augusta Balla: Nous les avons apprises auprès des anciens grâce à un travail de recherche très fouillé. Par contre, nous essayons de les adapter lors de nos spectacles. Généralement, chaque danse que nous proposons caractérise une région du sud de l’Italie.

On vous a vu chanter pieds nus et les danseurs en faire autant pendant le spectacle. Est-ce là aussi une tradition du sud de l’Italie ?

MAB : Danser pieds nus ne fait pas vraiment partie des traditions que nous représentons dans nos spectacles. C’est juste une question de commodité. C’est plus confortable de chanter et danser ainsi qu’avec des talons. Cela dit, on pourrait aussi dire que les danses et chants de la compagnie sont très liés à la terre et par conséquent le faire est en quelque sorte logique.

Comment la société italienne réagit-elle face à la musique traditionnelle ?

SC : L’intérêt des Italiens pour la musique et les danses traditionnelles n’est pas aussi fort que dans d’autres pays européens où le rapport est beaucoup plus prononcé.

Avez-vous le sentiment que le travail que vous faites sur cette musique contribue à faire évoluer cette perception des choses?

MAB : A Turin, où nous résidons, on observe une vraie réceptivité du public. Dans cette ville, on joue devant un public cosmopolite : il y a des spectateurs de tous les âges, jeunes comme des grandes personnes. Et nos spectacles sont l’occasion pour les jeunes de découvrir les traditions de leurs ancêtres et pour certaines personnes âgées de les revivre.

Propos recueillis par ALAIN BOUITHY

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