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Larbi ZOUGARI : Nous avons siégé au conseil municipal de la ville en coalition avec le parti de M. Talbi (Ahrar). Nous étions donc dans la majorité. Notre but étant de donner du poids à nos idées et ainsi de mieux les défendre et les exploiter dans la gestion de la ville. Seulement, nous avons été rapidement déçus par la politique menée par M. Talbi. Celui-ci a mené une politique individualiste sans consultation auprès des différents conseillers. Signatures et décisions se faisaient sans aucune concertation. Cette situation a, vous l’imaginez bien, eu des répercussions négatives sur notre coalition. Ce qui explique notre décision de nous éloigner de ces personnes qui ne croient pas en la démocratie et qui ont géré de manière autocratique les dossiers de la ville. Notre campagne s’appuie donc sur le changement.
Justement, pour vous, quelle est la première vocation d’un conseil municipal ?
Les conseillers municipaux qui siègent doivent représenter les citoyens et défendre leurs intérêts. C’est pour cette raison que tout élu doit mener une politique de proximité car ce qui intéresse le citoyen, de prime abord, ce sont les choses les plus simples et qui concernent son quotidien : les questions relatives à l’eau, à l’électricité, à l’assainissement, aux routes, aux documents administratifs… Lorsque le citoyen a besoin du responsable élu, il doit le trouver facilement ; il se doit d’être partout au plus près des attentes du citoyen.
Quelles sont vos priorités d’action pour les années à venir ?
Il faut noter qu’à Tétouan, le conseil municipal a participé pleinement à l’impulsion de la mise à niveau de la ville, en étroite collaboration avec le gouvernement et d’autres institutions comme l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du Nord. Notre ville, comme tout le monde l’a constaté, a bénéficié de grands projets structurants avec la mise à niveau des infrastructures routières par exemple. Notre première priorité pour Tétouan est de continuer cette avancée avec la recherche de nouveaux fonds de financement.
Quelles sont les grandes orientations de votre programme ?
Premièrement, nous souhaitons mener « notre » politique proche du citoyen. C’est avec une politique participative que le citoyen a réellement la possibilité de faire entendre sa voix au-delà des élections. C’est aussi avec lui que nous pouvons concrétiser nos idées. Nous souhaitons, comme je l’ai précisé précédemment, continuer la mise à niveau de Tétouan car ce sont des projets qui bénéficient à toute la population tétouanaise. Notre programme pour la ville donne aussi une large place au devenir de l’ancienne médina qui, je le rappelle, est classée par l’UNESCO comme patrimoine universel de l’humanité. Le citoyen attend aussi que l’on sauvegarde son héritage historique…
L’ancien conseil municipal ne comprenait qu’une seule représentante femme. Que pensez-vous de sa participation dans le prochain conseil de la ville.
Au sein de l’USFP, nous le défendons haut et fort : la présence de la femme au sein de tout conseil municipal est une valeur ajoutée pour la commune. Elle y a toute sa place. Comme vous le rappelez si bien, une seule femme siégeait dans le conseil municipal sortant ; une femme qui siégeait sous les couleurs de la Rose. Je pense intimement qu’avec les nouvelles orientations des élections municipales, il y aura beaucoup plus de femmes élues.
Comment se déroule la campagne à Tétouan ?
Pour nous, la campagne se déroule normalement. Cependant, sur le terrain, nous remarquons encore et toujours que certaines listes et certains partis mènent leur campagne à travers l’utilisation de l’argent. En effet, certains continuent à utiliser de l’argent pour corrompre le citoyen. Ce qui constitue indéniablement une sorte de dénigrement envers le citoyen qui aspire au mieux et que l’on tente facilement en utilisant un point faible : l’argent.
Selon vous, à Tétouan, comment se positionne le parti de la Rose notamment après le départ d’un nombre important de militants usfpéistes vers d’autres listes ?
Il faut savoir que nous rencontrons beaucoup de problèmes, et ce depuis déjà la campagne des élections de 2007 durant laquelle des décisions politiques pour Tétouan ont été prises et ont nui véritablement au parti et aux résultats. Nous continuons à payer les pots cassés… Dernièrement, de nombreux conseillers municipaux ont décidé de quitter le parti et de se présenter sous d’autres couleurs. De plus, les militants ne suivent plus et ne participent que très peu à la campagne. Tout ceci aura, bien entendu, des effets négatifs… Malgré tout cela, je peux vous assurer que l’USFP reste et restera un grand parti au niveau de la ville de Tétouan où nous avons une très grande place sur l’échiquier politique. C’est notre présence sur le terrain, auprès des citoyens, qui peut renforcer la position du parti et non le contraire.
Qu’attendez-vous de ces élections ?
Tout d’abord, j’attends un renouveau pour la ville, de nouveaux responsables qui siègeront dans le conseil municipal. Nous avons besoin d’une élite capable de gérer le devenir de notre ville de manière sérieuse et efficace. J’espère aussi que ces élections permettront au citoyen de lui redonner confiance. Il faut qu’il continue à croire en la démocratie dans notre pays.