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de carrière, et pourtant son rôle dans
la série
«Al Majdoub»
lui a déjà valu une image de marque auprès du public
marocain. Mais son répertoire est riche d’un palmarès
respectable en tant qu’acteur dans les films étrangers.
Abdessalem Bouhssini s’impose désormais comme un acteur
avec qui il faut
compter en matière
de concurrence
pour les premiers
rôles dans
les productions
nationales. Entretien.
Libé : Le grand public vous a découvert à travers «Al Majdoub», comment avez-vous vécu le tournage de cette série ?
Bouhssini : C’est une longue histoire et ce n’était pas évident de camper de tels personnages, car tout le monde a quelque part sa propre représentation d’Al Majdoub. Il fallait donc rapprocher ce personnage du public, tout en veillant à ce que tout le monde retrouve au moins de manière partielle sa propre conception. Al Majdoub était plus au moins troubadour qui s’est imprégné de doctrines, de rituels et de voies soufies. Il est omniprésent dans la mémoire populaire des Marocains, donc cela était difficile de rendre compte parfaitement de cette mémoire.
Etait-il un opposant ?
Cet aspect intervient dans un cadre narratif bien ficelé. Quand on prend la position du spectateur, on ne peut qu’adhérer aux actes et actions d’Al Majdoub, car il défend généralement la condition des pauvres et soutient les démunis.
Il vous a fallu combien de temps pour sortir de l’influence de ce personnage ?
(Rires). J’en souffre encore. Franchement, mes amis et mes proches ont ressenti un grand changement dans ma personnalité qui a été influencée par le caractère d’un Majdoub calme, zen et qui adopte une attitude du self-control. Ils disent qu’il y a une nette différence entre l’avant et l’après Majdoub. On s’est mis d’accord, Farida Bourquia et moi, sur la nature et le caractère du personnage avant de travailler chaque situation.
Quels sont les travaux auxquels vous avez pris part avant Al Majdoub ?
La majorité de mes travaux sont des films étrangers. Parmi ceux où j’ai eu un rôle important, il y a lieu de citer « le Marchand du tissu» et la «Estella d’el rey», en plus des feuilletons syriens qui sont au nombre de trois et des films français.
Allons-nous vous voir prochainement au cinéma ou à la télévision ?
Pour l’instant, j’ai quelques propositions pour le cinéma, la télévision et le théâtre. Je ne peux pas pour le moment me prononcer sur les travaux que je vais choisir.
Quelles sont vos préférences ?
Le théâtre est une passion. Personnellement j’ai d’abord fais mes études dans le théâtre et beaucoup joué sur les planches. Le théâtre est donc la source, car même pour les travaux dédiés à la télévision, je suis la même approche qu’au théâtre, notamment pour ce qui est de la recherche sur le personnage par exemple. En plus, j’aime bien jouer un personnage du début à la fin avec le même rythme et la même concentration. Mais je pense que le comédien que je suis pourra s’adapter au caractère d’un autre personnage, d’une autre trempe.