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Entre 15 et 17% de couples souffrent d’infertilité : Plus de 300 bébés nés par fécondation in vitro depuis 1991


Hassan Bentaleb
Lundi 26 Octobre 2009

15%  des couples marocains souffrent de l’infertilité selon des chiffres du ministère de la Santé et 17 % selon certains spécialistes qui estiment que l’infertilité est en nette progression au Maroc. Un phénomène qui  touche les femmes autant que les hommes et  la responsabilité face à l’incapacité de concevoir est partagée à égalité par les deux conjoints.  On estime qu'un tiers des infertilités est dû à l'homme, un tiers à la femme et un autre à un manque de compatibilité entre les deux partenaires.
Pourtant, infertilité ne veut pas dire stérilité. On parler d’infertilité lorsqu’au terme d’un an de rapports réguliers et non protégés, ne survient toujours pas de grossesse ; par contre stérilité correspond à un état définitif et irréversible pour un couple d’avoir  un enfant. Ce terme ne peut être employé qu’à la fin de toute vie reproductive ou en cas d’échec de toute thérapeutie.
Parler d’infertilité, c’est distinguer entre deux niveaux : Une infécondité primaire si aucune grossesse n’a jamais eu lieu au sein du couple et une infécondité secondaire si une ou plusieurs grossesses évolutives ou non est/sont intervenue/s (enfant vivant, fausse couche spontanée, interruption volontaire de grossesse, grossesse extra-utérine).
Les causes de l'infertilité sont multiples et diverses. Outre les pathologies organiques, il existe des origines plus rares de l’infertilité. Elles sont génétiques, congénitales, fonctionnelles (absence de spermatogenèse par port de pantalons-jeans serrés, par exemple) ou bien accidentelles (détérioration de l'appareil génital suite à un grave traumatisme), voire psychosomatiques.
Pour le professeur Omar Sefrioui, gynécologue-obstétricien et spécialiste en recherche et traitement de la stérilité, d’autres facteurs peuvent expliquer ce phénomène : « Vieillissement de la population, pollution, mariage retardé, recrudescence de maladies comme le diabète, les IST et l’obésité, tabagisme… sont autant de facteurs qui contribuent largement  à la baisse de la fertilité aussi bien chez l’homme que chez la femme».
La fertilité est-elle une fatalité? La réponse est non, il existe des traitements. Selon le Dr Mohamed Yakoubi, président de la Société de fertilité et de contraception et de la Fédération maghrébine de la reproduction humaine, dans une interview accordée à La Vie économique, affirme qu’il y a trois techniques mondialement reconnues dans la prise en charge de l’infertilité et la stérilité, ou assistance médicale à la procréation : les thérapeutiques médicamenteuses, la fécondation in vitro (FIV) et l’intra-cytoplasme sperme injection (ICSI).
La FIV est un traitement  qui consiste à réaliser au laboratoire la fécondation. Les spermatozoïdes sont simplement mis dans une éprouvette en contact avec  l’ovocyte qu’ils doivent pénétrer pour le féconder. Quant à l’ICSI, c’est un seul spermatozoïde injecté à l’intérieur d’une cellule reproductrice de la femme, l’ovocyte, pour la féconder.
Au Maroc, il y a 15 centres privés de prise en charge de l’infertilité des couples : 2 à Agadir, 7 à Casablanca, 2 à Marrakech et 4 à Rabat. Et selon certaines sources, 3000 couples marocains ont eu recours jusqu’à 2006, à la fécondation in vitro et 300 bébés ont vu le jour par cette technique depuis 1991.
Pourtant, la fertilité n’est pas reconnue comme une maladie par les assurances privées au Maroc et du coup, elle n’est pas prise en charge. La CNOPS ou la CNSS n’accordent qu’un forfait de 5000 DH, alors que le coût réel est parfois trois à quatre fois supérieur.   


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