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Les ravisseurs avaient expliqué avoir agi en représailles à la capture du haut responsable d’Al Qaïda, Abou Anas Al Liby, appréhendé par une unité des forces spéciales américaines samedi dans la capitale libyenne.
Les ravisseurs reprochaient au gouvernement libyen d’avoir joué un rôle dans la capture d’Al Liby.
L’ancienne milice, connue sous le nom de Chambre des révolutionnaires de Libye, a expliqué avoir décidé d’»arrêter» Ali Zeidan après que le secrétaire d’Etat américain John Kerry a fait savoir que le gouvernement de Tripoli avait joué un rôle dans la capture d’Al Liby.
«Son arrestation intervient après que (Kerry) a indiqué que le gouvernement libyen était au courant de l’opération», a dit un porte-parole du groupe engagé comme force chargée du maintien de l’ordre à Tripoli.
La Chambre des révolutionnaires de Libye est affiliée au ministère de l’Intérieur qui lui a confié la tâche d’assurer la sécurité dans la capitale libyenne dans le cadre d’un programme d’intégration des anciens rebelles armés.
Ali Zeidan se trouve détenu à la brigade anti-criminalité du ministère de l’Intérieur. Il est «en bonne santé et traité comme un citoyen libyen», a indiqué un responsable de la brigade cité par l’agence de presse libyenne.
Des vigiles de l’hôtel Corinthia où séjournait Ali Zeidan ont raconté que le Premier ministre avait été emmené de force par des hommes armés venus le chercher dans l’établissement jeudi matin à l’aube.
La capture samedi à Tripoli du responsable d’Al Qaïda, Abou Anas al Liby, par un commando américain a suscité la colère de mouvements islamistes.
L’enlèvement de Zeidan pose à nouveau la question de la sécurité en Libye, et notamment celle des exploitations pétrolières qui assurent une grande partie des revenus du gouvernement. Les prix du brent se sont orientés à la hausse à l’annonce de cet enlèvement.
Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a demandé la libération immédiate d’Ali Zeidan.
«Je condamne l’enlèvement du Premier ministre libyen à Tripoli ce matin et j’appelle à sa libération immédiate», a dit Hague dans un communiqué.
«Notre ambassadeur est en contact avec les autres membres du gouvernement intérimaire. Il est essentiel que soit maintenu le processus de transition politique en Libye», a-t-il ajouté.
Le département d’Etat suit lui aussi avec attention l’évolution de ce rapt et est en contact avec «des hauts responsables américains et libyens sur le terrain», a dit la porte-parole Jen Psaki qui accompagne John Kerry dans sa visite dans le sultanat de Bruneï où se tient le sommet de l’Asean.