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« Dix ans après, j’ai revisité ce lieu, et je l'ai trouvé dans un état critique, presque détruit, des inconnus ont volé les portes, les fenêtres, les toits et même les briques et les installations d'eau et d'électricité. Alors j'ai décidé de filmer vite ce lieu avec une colère et une mélancolie intenses», confie Mourad Khellou à Libé, avant d’ajouter que « tout de suite, l’idée d’un film s’es développée ».
La nouvelle histoire d’Enjil est celle d’un ballon blanc poussé par hasard par les vents dans ce village fantôme où des voix, des sons et des histoires aussi refusent de le quitter et de l’abandonner.
« Heureusement, dit le réalisateur, le tournage s’est déroulé dans des conditions favorables, il y avait du vent pour diriger le ballon, et le va-et-vient des nuages qui a donné plus de mystère à l'image dont la lumière change accidentellement mais très poétiquement ». Le texte accompagnant les ondulations du ballon sont la résultante d’une narration orale propre aux anciens habitants du village, notamment les mineurs et leurs familles, dont une grande partie s’était installée à Midelt.
Ce court documentaire de création, n'est pas un cri, ni un travail d'archivage mais une remise en question de notre rapport à l'espace, à notre patrimoine matériel, renchérit Khellou. En fait, chaque jour une kasbah où un ancien village disparaît sans que nous réagissions pour les protéger et les sauvegarder, alors qu’ils constituent bien une part de notre identité.