Le Maroc est présenté par Alger comme la source de tous les maux de la population algérienne et de tous les problèmes survenus ou à venir …

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Observateurs, analystes, spécialistes des relations internationales, experts des affaires méditerranéennes et africaines relèvent que cet acte n’est fondé sur aucune justification susceptible de susciter l’intérêt du droit international, de la diplomatie régionale et internationale et de la géostratégie internationale.
En fait, les explications que l’on peut déceler du labyrinthe des arcanes militaires, véritable pouvoir présidant aux destinées de l’Algérie, c’est la recherche d’un ennemi par tous les moyens à même de détourner l’attention de la population des véritables raisons de sa désastreuse situation économique et sociale …
C’est ce que vient de confirmer, au terme d’observations minutieuses, le Centre de réflexion américain Middle East Institute (MEI), indiquant que « par la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie tente de détourner l’attention de sa population des problèmes internes et de la rallier contre un ennemi externe ».
L’Algérie a choisi de rompre ses liens « déjà réduits au minimum » avec le Royaume « même au risque de mettre en péril ses principales exportations énergétiques, ce qui revient à tracer une ligne dans le sable et à totalement renier au Maroc la moindre influence, tout en cherchant à détourner l’attention de son opinion publique des problèmes internes et de la rallier contre un ennemi externe », a affirmé la directrice du programme Afrique du Nord et Sahel au sein du MEI, Intissar Fakir.
D’ailleurs, l’acharnement maladif du pouvoir militaire algérien s’est illustré par une recrudescence de l’escalade, motivée par des mises en scène absurdes et ridicules allant jusqu’à présenter le Maroc comme la source de tous les maux de la population algérienne et de tous les problèmes survenus ou à venir, s’aventurant jusqu’à l’accuser d’être derrière les incendies ayant ravagé le pays ces dernières semaines engendrant d’énormes pertes humaines et matérielles.
« En effet, le plus grand défi pour les dirigeants algériens c’est de convaincre une population repliée sur elle-même que le Maroc représente une menace plus importante pour son bien-être que les défis économiques, politiques et sécuritaires internes », développe la chercheuse dans un article publié dernièrement sous le titre : « Qu’est-ce qui alimente l’escalade des tensions entre l’Algérie et le Maroc ? ».
Intissar Fakir rappelle, à ce propos, que « la rancune et la suspicion envers le Maroc, nourries par les militaires et l’élite au pouvoir en Algérie, sont profondes et remontent au conflit frontalier des années 1960 et aux tensions idéologiques de l’époque de la guerre froide ».
Par ailleurs, manquant de discernement et souffrant de l’absence de véritables visions géostratégiques adaptées à la nouvelle réalité économique, politique et diplomatique mondiale, la junte militaire s’accroche désespérément aux théories passéistes et désuètes qui étaient en vogue durant la guerre froide d’après le second conflit armé mondial.
C’est dans ce contexte (vestiges du passé) que « les ambitions croissantes du Maroc pour étendre son influence politique et économique régionale, restent ainsi alarmantes pour certains au sein de l’armée algérienne » comme l’a relevé l’analyste.
Et de noter que la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara «a porté un coup» aux efforts algériens pour isoler le Maroc sur cette question. La reconnaissance américaine constitue «une victoire majeure pour le Maroc», a-t-elle estimé.
Rachid Meftah