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En Tunisie, le chef d'Ennahdha élu président d'un Parlement morcelé


Vendredi 15 Novembre 2019

En Tunisie, le chef d'Ennahdha élu président d'un Parlement morcelé
Rached Ghannouchi, chef historique du parti d'inspiration islamiste Ennahdha arrivé en tête des législatives en Tunisie, a été élu mercredi président du Parlement, institution clef de la jeune démocratie, avec l'appui du parti de l'homme d'affaires controversé Nabil Karoui. Il s'agit de la première fonction dans les hautes sphères de l'Etat de cet ancien opposant islamiste, qui avait brigué son premier mandat lors des législatives du 6 octobre.
Cette élection intervient au moment où Ennahdha se prépare à annoncer, d'ici vendredi, le nom de la personnalité choisie pour former un exécutif.
 M. Ghannouchi, 78 ans, a été élu à la présidence de l'Assemblée dès le premier tour à la majorité absolue, avec 123 voix sur 217, après un accord avec le parti libéral Qalb Tounes, de Nabil Karoui, selon plusieurs sources.  La vice-présidence de l'Assemblée a, d'ailleurs, échu à une députée de Qalb Tounes, Samira Chaouachi, élue également au premier tour avec 109 voix. "Au niveau de la présidence du Parlement, il y a eu un compromis entre nous et Ennahdha", a-t-elle déclaré à l'AFP. "On a estimé normal qu'Ennahdha demande la présidence car elle est première, et nous avons le droit d'avoir la vice-présidence car nous sommes arrivés deuxièmes" aux législatives d'octobre, a-t-elle ajouté. C'est un compromis "pour l'intérêt de la Tunisie", a assuré un autre député de Qalb Tounes, Oussama Khlifi, sans préciser si des accords ont aussi été passés sur la composition du prochain gouvernement. M. Karoui, vaincu à la présidentielle le 13 octobre par Kais Saied, un universitaire sans parti, avait pourtant tenté de se poser en rempart contre l'islamisme durant la campagne, et son parti avait exclu avec véhémence une telle alliance. Poursuivi pour blanchiment et fraude fiscale, M. Karoui a accusé Ennahdha d'avoir en outre manigancé pour le faire incarcérer cet été. Le parti d'inspiration islamiste s'est présenté lui comme le fer de lance des idéaux de la révolution de 2011, en promettant de rompre avec le passé notamment incarné selon le parti par M. Karoui. Mais avec seulement un quart des sièges dans un Parlement morcelé, Ennahdha doit faire d'importantes concessions pour arriver à ses fins.


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