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Le tournage du film, consacré en grande partie à la capitale égyptienne, s'est achevé six semaines avant la révolution du 25 janvier 2011 qui a provoqué la chute du dictateur Hosni Moubarak et plongé l'Egypte dans l'instabilité politique. "Le film essaie de capturer ce sentiment que nous avions avant la révolution, que quelque chose d'énorme allait arriver", raconte M. Saïd. Le réalisateur a demandé une licence en octobre 2016. L'autorité égyptienne de la censure l'a inondé de demandes de documents puis a finalement cessé de répondre à ses appels.
Après avoir initialement accepté de répondre à l'AFP, le président de l'autorité de la censure, Khaled Abdel-Geleel, n'a pas donné suite. Le film n'a pas été autorisé car "il y a une forte ressemblance entre ce qui se passait à l'époque (sous Moubarak) et ce que la situation semble être aujourd'hui", analyse Hossam Fazulla, chargé du programme sur la liberté des créations artistiques à l'Association pour la liberté de penser et d'expression (AFTE). Après une phase de liberté après la révolution de 2011, le monde de la culture a en effet subi, comme les opposants politiques ou les défenseurs des droits de l'Homme, la même intransigeance de la part du régime au pouvoir depuis 2013, après la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi. "Cette période a connu plus de restrictions que la précédente", rappelle M. Fazulla.
A ses yeux, "le gouvernement essaie de façonner un modèle de citoyen obéissant, dompté, qui convient à ce régime". Selon M. Fazulla, ces restrictions ont provoqué l'extinction de certaines formes d'art qui ont pullulé après le soulèvement populaire de 2011. Les arts de rue et les concerts ont notamment souffert de la loi de 2013 qui interdit les manifestations non autorisées au préalable, a-t-il assuré. "Le Caire confidentiel", du réalisateur suédois d'origine égyptienne Tarik Saleh, dont les affiches ont inondé les rues de Paris, a pour sa part été interdit de tournage en Egypte.