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"Nous avons reçu les corps de 21 personnes" depuis le début des protestations lundi contre la levée des subventions sur les prix des carburants, a déclaré une source à l'hôpital d'Oumdourman, ville jumelle de Khartoum, précisant que tous étaient des civils. Huit autres personnes ont péri à travers le pays, selon des témoins et des familles.
Il s'agit des plus importantes manifestations dans ce pays depuis l'arrivée au pouvoir du général Omar El-Béchir en 1989. Elles ont été provoquées par la décision annoncée lundi du gouvernement de lever les subventions de l'Etat sur les carburants, dans le cadre d'une série de réformes économiques.
Des activistes ont appelé à de nouvelles manifestations jeudi à Khartoum, où les forces anti-émeutes étaient déployées dès le matin aux principaux carrefours.
Les manifestations s'étaient poursuivies jusque tard dans la nuit mercredi et avaient gagné de nouveaux quartiers dans la capitale.
"Liberté, liberté", "Le peuple veut la chute du régime", ont scandé les manifestants, dont beaucoup d'étudiants, reprenant le slogan phare du Printemps arabe.
Les manifestations ont tourné à l'émeute par endroits, et les protestataires ont tenté d'incendier mercredi soir un bâtiment relevant du ministère du Tourisme dans un quartier du sud de la capitale. Seule la façade extérieure a brûlé, selon des témoins.
Mardi, des protestataires avaient pillé et incendié le siège du Parti du congrès national, au pouvoir, à Oumdourman, selon des témoins.
Khartoum avait été paralysée par les protestations, les manifestants brûlant des pneus et bloquant les rues.
Face à l'extension des troubles, l'ambassade des Etats-Unis à Khartoum a appelé "toutes les parties à ne pas recourir à la force et au respect des libertés publiques et au droit au rassemblement pacifique".
Les autorités soudanaises ont quant à elles annoncé la fermeture des écoles à Khartoum jusqu'au 30 septembre.
Les connexions Internet étaient toujours coupées hier, selon plusieurs utilisateurs, mais il n'était pas possible de déterminer s'il s'agissait d'une panne ou d'une coupure délibérée de la part des autorités.