La France compte environ 3.800 soldats sur le sol afghan, où elle est présente depuis 2001 aux côtés de ses alliés, notamment américains. Soixante-seize militaires français y ont trouvé la mort. L’actuelle majorité a programmé un retrait complet d’ici 2014, dans le sillage des Etats-Unis qui comptent rapatrier un tiers de leurs 100.000 hommes d’ici la fin de l’été prochain. «Fin 2012, début 2013, il n’y aura pas de soldats français en Afghanistan si je suis élu président de la République», a déclaré François Hollande sur RMC et BFM-TV. Cette date lui apparaît comme «la plus conforme à nos engagements et à la réalité». Après 10 ans d’opérations, «je pense que notre intervention est arrivée à son terme», a-t-il estimé. «Il ne faudra pas le faire avec précipitation et désinvolture, il faudra respecter nos alliés, je veillerai à dialoguer avec nos amis américains», a ajouté François Hollande.
L’actuel ministre de la Défense, Gérard Longuet, a jugé irréaliste l’accélération voulue par les socialistes. «Si nous annonçons que nous nous retirons en 2012, nous nous discréditons dans notre statut de membre permanent des Nations unies et nous contribuons à un désordre afghan, rendant ainsi inutile le sacrifice d’années passées, des épreuves passées et des morts passés», déclarait-il le 16 novembre dernier. A ses yeux, «François Hollande est complètement à côté du sujet et sur le plan des principes, et sur le plan pratique». Selon le calendrier actuel, quelque 200 soldats français doivent rentrer d’ici Noël. Paris prévoit le départ d’un millier d’hommes d’ici la fin 2012 et un retrait définitif deux ans plus tard.
La plupart des soldats français sont déployés en Surobi et dans la province voisine de Kapisa, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de la capitale Kaboul.