Autres articles
-
Décès du célèbre acteur égyptien Youssef Chaabane
-
Une toile de Winston Churchill représentant la mosquée Koutoubia présentée aux enchères à Londres
-
"Nomadland" et Chadwick Boseman sacrés aux Golden Globes
-
Les Golden Globes remettent leurs prix sans public ni tapis rouge
-
Gérard Depardieu sort du silence et se défend
Encore un film politique ? Celui-ci vaut vraiment le détour. Entre enjeux pétroliers, corruption et tourments familiaux, un président argentin inexpérimenté tente de trouver sa place dans un sommet continental…
Le cinéma n'a pas attendu les succès phénoménaux de "Borgen" ou "House of Cards", pour puiser son inspiration dans les arcanes politiques, terrain éternel des jeux de trahison, concentré de violence, de cynisme et de guerres sans merci pour le pouvoir. Dans un registre déjà bien pourvu, ce regard argentin vaut assurément le détour. Avec dans le rond central, un président "normal" version sud-américaine. En plein doute et empêtré dans une affaire politico-familiale susceptible de le mettre à terre. Tout comme Roberto Andò dans ses "Confessions" (2017), Santiago Mitre a choisi pour décor un sommet international, dans un lieu isolé. Grand hôtel, boiseries et fauteuils clubs. Ici, nous sommes à 3000 mètres d'altitude, dans un luxueux hôtel de la Cordillère des Andes chilienne. Les pays latino-américains s'y retrouvent pour parler pétrole, inutile donc de préciser que c'est du sérieux. Objectif : la création d'une OPEP sud-américaine, capable de tenir une position commune sur les marchés. A la manette, le Brésil et son leader charismatique, populaire et redouté. L'Argentine est en retrait, avec son président discret, élu sur un slogan "un homme comme vous", un président normal, quoi...
"El Présidente" c'est Ricardo Darin, ce magnifique acteur argentin que nous avons tant apprécié ces dernières années dans des films aussi réjouissants que "Les Nouveaux Sauvages" ou "Truman". Derrière le flegme apparent, il bouillonne, conscient du gros risque de glissade que représente pour lui ce sommet sur les pentes chiliennes. Doublement fragilisé par sa faible aura internationale et les tourments familiaux, il joue très gros.
La description du sommet est impeccable. Santiago Mitre décrit finement les mécanismes de la négociation et de la pression en coulisses, de la menace feutrée. Derrière le décorum, tout un jeu d’échec diplomatique subtil se met en place dans les salles de réunion des palaces. Politicien roué mais président inexpérimenté, Hernán Blanco est ballotté entre la puissance du courant anti-libéral porté par un leader brésilien alors très populaire en Amérique latine et l’influence en sous mains des Etats-Unis qui viennent donner la règle du jeu. Un thriller politique somme toute très réaliste...
Le cinéma n'a pas attendu les succès phénoménaux de "Borgen" ou "House of Cards", pour puiser son inspiration dans les arcanes politiques, terrain éternel des jeux de trahison, concentré de violence, de cynisme et de guerres sans merci pour le pouvoir. Dans un registre déjà bien pourvu, ce regard argentin vaut assurément le détour. Avec dans le rond central, un président "normal" version sud-américaine. En plein doute et empêtré dans une affaire politico-familiale susceptible de le mettre à terre. Tout comme Roberto Andò dans ses "Confessions" (2017), Santiago Mitre a choisi pour décor un sommet international, dans un lieu isolé. Grand hôtel, boiseries et fauteuils clubs. Ici, nous sommes à 3000 mètres d'altitude, dans un luxueux hôtel de la Cordillère des Andes chilienne. Les pays latino-américains s'y retrouvent pour parler pétrole, inutile donc de préciser que c'est du sérieux. Objectif : la création d'une OPEP sud-américaine, capable de tenir une position commune sur les marchés. A la manette, le Brésil et son leader charismatique, populaire et redouté. L'Argentine est en retrait, avec son président discret, élu sur un slogan "un homme comme vous", un président normal, quoi...
"El Présidente" c'est Ricardo Darin, ce magnifique acteur argentin que nous avons tant apprécié ces dernières années dans des films aussi réjouissants que "Les Nouveaux Sauvages" ou "Truman". Derrière le flegme apparent, il bouillonne, conscient du gros risque de glissade que représente pour lui ce sommet sur les pentes chiliennes. Doublement fragilisé par sa faible aura internationale et les tourments familiaux, il joue très gros.
La description du sommet est impeccable. Santiago Mitre décrit finement les mécanismes de la négociation et de la pression en coulisses, de la menace feutrée. Derrière le décorum, tout un jeu d’échec diplomatique subtil se met en place dans les salles de réunion des palaces. Politicien roué mais président inexpérimenté, Hernán Blanco est ballotté entre la puissance du courant anti-libéral porté par un leader brésilien alors très populaire en Amérique latine et l’influence en sous mains des Etats-Unis qui viennent donner la règle du jeu. Un thriller politique somme toute très réaliste...