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El Khalfi invité à revoir sa copie : Les alliés de Benkirane en appellent au recadrage de l’action gouvernementale


Narjis Rerhaye
Jeudi 26 Avril 2012

A l’unisson tous l’assurent, main sur le cœur. Mardi soir, la réunion des membres du gouvernement  (ils étaient presque tous là) et secrétaires généraux des partis de la majorité –une rencontre informelle, tiennent-ils à préciser- s’est déroulée dans «la sérénité» et «un esprit constructif».
En recevant  sa majorité en sa résidence officielle, Abdelilah Benkirane tente, à l’évidence, de remettre de l’ordre dans sa coalition gouvernementale. Le mot d’ordre est à l’apaisement. La fin de la récréation a-t-elle sonné ?  Ces derniers jours, des ministres, et pas des moindres, ont publiquement fait savoir leur agacement face aux initiatives des ministres du PJD, champions du «cavalier seul». C’est d’ailleurs à la demande du secrétaire général du PPS et ministre de l’Habitat que cette rencontre a enfin eu lieu mardi 24 avril, après avoir été reportée une première fois.
On le sait,  les nouveaux cahiers des charges de la SNRT et de 2M élaborés par le ministre islamiste de la Communication ont servi de révélateur des dissensions inter-gouvernementales. Mais ce ne sont pas là  les seuls griefs des  partis appartenant au gouvernement Benkirane.
Ce mardi soir, entre la poire et le fromage, les secrétaires généraux des formations politiques formant la majorité ont évoqué par le menu détail les principes qui devraient régir la cohésion gouvernementale dénuée de sens sans concertation. «Les décisions qui engagent l’avenir du pays doivent être prises de manière collective et être débattues au sein du gouvernement.  Cet Exécutif doit agir en gouvernement et non pas en parti», aurait déclaré un membre du gouvernement présent à la réunion informelle.
La question des prochaines élections a été débattue. La majorité doit y aller en rangs serrés,  aurait fait savoir un allié de la majorité qui participait à ce dîner. L’allusion est claire, les trois autres partis de la coalition conduite par le PJD ne veulent en aucun cas se faire phagocytés. «Aux élections, nous devons capitaliser ensemble. L’action gouvernementale n’est pas l’œuvre d’une seule partie», explique en off un ministre, l’œil rivé sur les enjeux du prochain scrutin électoral.
Un recadrage de l’action gouvernementale a été longuement abordé notamment par le leader du PPS qui, selon nos informations, aurait haussé le ton  et appelé l’Exécutif «à se concentrer sur les questions essentielles qui sont celles relatives à l’économique et au social».
Une rencontre informelle où les partenaires de la majorité gouvernementale ne pouvaient pas passer sous silence les cahiers des charges des médias publics, ceux-là mêmes qui ont suscité un vif débat dans la société. «Impossible de ne pas tenir compte des réactions suscitées par ces nouveaux cahiers des charges élaborés par M. El Khalfi. On ne peut pas occulter le débat sur le pluralisme qui est actuellement en cours dans la société», ont fait remarquer des ministres.
L’audience Royale accordée à ce sujet même, dimanche, au chef de gouvernement et à ses deux ministres Mostafa El Khalfi et Abdallah Baha, a sûrement plané sur la réunion informelle tenue mardi soir par la majorité gouvernementale. Selon nos confrères de l’Economiste, le Souverain «a rappelé aux membres du gouvernement de respecter la Constitution, laquelle exige explicitement le pluralisme linguistique, culturel et politique». Une intervention Royale faite, rapporte le quotidien casablancais,  conformément à l’article 42 de la Constitution qui stipule que le Roi «veille au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, à la protection du choix démocratique et des droits et libertés des citoyens et citoyennes et des collectivités».
En clair, le  ministre de la Communication qui  est attendu demain vendredi  devant la commission parlementaire de l’information et de la culture de la Chambre des députés est appelé à  revoir sa copie, comme le demandaient les partis politiques, qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité, les professionnels ou encore le Syndicat national de la presse marocaine. Autant de voix  qui ont appelé à l’ouverture d’un débat sur les médias publics et leur indépendance du pouvoir exécutif.
En attendant, une sortie de crise aurait été imaginée par les équipes d’Abdelilah Benkirane.  On ne parlera pas de retrait des cahiers des charges de la SNRT et de la SOREAD mais d’une sorte d’avenant qui rectifiera ce qui doit l’être.  Annonce qui devrait officiellement être faite aujourd’hui jeudi 26 avril en Conseil de gouvernement.  «Ainsi El Khalfi ne perdra pas la face et n’aura pas le sentiment d’avoir été désavoué même si ce n’est pas sa version initiale qui sera, au final, publiée dans le Bulletin officiel. Le gouvernement Benkirane pourra alors se mettre enfin à l’ouvrage en apportant des réponses concrètes aux vrais problèmes des citoyens de ce pays», conclut un partenaire de la coalition gouvernementale.


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1.Posté par ouchen assou le 26/04/2012 10:42
enfin , une brise de sagesse vient de souffler sur le Gouvernement.

la révision de version originale des cahiers des charges ne doit pas être analysée comme l'aboutissement d'un c onflit, car la notion de conflit est contraire à celle de dialogue ouù les protagonistes doivent s'ecouter dans le respect total des avis et des points de vue. Le Gouvernement est mandatée de gerer la chose publique dans sa globalité et dehors de toute considération subjective ou partisane . le fait d'appartenir à la minorité qui ne partage pasles convictions de la majorité des votants ne peut pas être un alibi de réduire ses droits ou de lui reserver un traitement peu avantageux que celui conférés à la majorité.

la télévision est vue par tous les marocains, tous les marocains paient solidairement une taxe et des impôts dont les recettes sont affectées à ce service public et ils ont tous le même droit d'exprimer leur avis sur la programmation des chaines publiques , sur leurs modèles économiques et sur la qualité de leur gestion.

Espérant que pour la nouvelle version des CC il sera fait usage d'une vraie concertation élargie et fructueuse pour dégager des terrains de consensus où il n' ya de place ni pour vainqueur ni pour vaincus.

Ceux qui demandent la démission du Ministre, le limogeage des dirigeants des chaines sous pretexte qu'ils ont exprimé leur inquiétude sont à côté de la plaque et ne veulent pas que ce pays evoloue vers la transparence dont il question dans tous les discours politique. les Directeurs n'ont pas divilugué un secret professionnel lié à l'exercice de leurs fonction et qui de nature à porter préjudice aux interêts ni à la souverainté de la nation pour qu'ils subissent des sanctions. le droii deréserve est une notion très vague que le Gouevrnement doit définir aussi précisemment que possible afin d'eviter toute intérprétation abusive ou de justifier des chasses aux sorcières motivées par d'autres considérations que l'interêt général.

Maintenant , la question pertinente à laquelle le Gouvernement doit répondre pour être transparent et à la hauteur de ses responsabilité est la suivante : Veut il que ce service public audiovisuel soit indépendant ou non ? peut être aux serive de la nation toute entière ou un outil de propagande du Gouvernement ? un lieu de débat public ou une source d'instructions gouvernementale ?

Ces textes de loi qui régisseent le payasage audiovisuels , doivent ils être telle qu'ils ont été conçus et qui passe pour devenir obsolètes au regard des nouveaux apports de la constitution de 2011 , où doivent ils subir une mise à jour effective et complète et qui sera inscrite à l'actif du Gouvernement ?


Va -t-il tenir compte de toute une panoplie de lois qui ne semblent pas adopter la même approche vis à vis de ce service public érigé en société anonyme de droit privé , à savoir la loi sur les société anonymes, la loi sur le contrôle financier del'Etat sur les entreprises publiques, la loi sur la communication audiovisuelle qui stipule clairement que les société nationales , notamment la SNRT , ont le droit d'exploiter gratuitement le domaine public alors que l'ANRT continue à se faire payer pour le spectre des fréquence par la SNRT? et ce à titre d'exemple..

De mon avis , toutes ces doivent être remises au Secrétariat Général du Gouvernement qui doit s'atteller à une nouvelle lecture de leurs disposition et de sortir avec un code unique où toutes les dispositions légales devant régir le service public audiovisuel et les attributions de chaque acteurs dans un même et unique processus soient définesclairement :, il s'agit de :

* le Gouevrnement qui doit préciser les modalité exacte de sa fonction de supervision de l'action des entreprises publiques tel que décidé par la Constitution ( noter qu'il ne s'agit pas du tout de tutelle dans sa connotation ni dans sa signification traditionnelle ),
* le HACA
* l'ANRT
* Le Ministre de l'equipement , celui des eaux et forêts , ce des Finances ( direction des domaines) en ce qui concerne les infrastructures dont les sociétés ont besoin pour assurer et élargir le réseau de la couverture teresstre,
* la Direction Générale des Impôt qui doit reserver à ce service public ,fragile financièrement , un traitement fiscal dérpgatoire à l'instar de la Banque Centrale à titre d'exemple;
* la domiciliation des subvention dans le budget du Ministère des Finances au lieu de celui de la Communication pour éviter des retard de déblocage de cérdits préjudiciables à la Trésorerie des Socaiéts nationales,

Etc....

Le chantier des réformes de fond est assez large pour être contenu dans de simples cahiers des charges ou contrats programmes , qui sans ces réformes et ces clarifications ne peuvent être qu'une littérature aléatoire et sans impact.

2.Posté par amine le 26/04/2012 15:14
Je suis un sympathisant de la gauche mais en même temps je suis fier des ministre Pjidistes qui rompent avec la langue de bois surtout M.khalfi

3.Posté par abdellah le 26/04/2012 21:12 (depuis mobile)
Et les ministre du parti PJD doivent se comporter en ministres d un gouvernement qui agit pour dmTOUS les marocains, c est une exigence irrefragable. Enfin il devrait se concentrer sur les questions economiques c est Ca qui nous interesse.

4.Posté par ouchen le 27/04/2012 00:35
tant mieux pour vous, vous êtes en droit d'admirer qui vous voulez, mais celà ne change rien à la réalité

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