Moubarak a été victime d'une crise cardiaque mardi soir lors d'un interrogatoire à Charm el Cheikh, ville du sud du Sinaï où il est assigné à résidence depuis son départ forcé, le 11 février.
Les procureurs ont indiqué ce week-end qu'ils souhaitaient entendre l'ancien «raïs» de 82 ans dans le cadre d'enquêtes sur la mort de manifestants pendant la «révolution du Nil» et sur des faits de détournement de fonds publics et d'abus de pouvoir.
Les généraux égyptiens, qui ont pris les commandes du pays après le départ de Moubarak, étaient soumis à une pression croissante de la rue pour qu'ils accélèrent les poursuites contre l'ancien président.
«C'est un grand pas vers la reconnaissance de la responsabilité du président et cela met un terme aux soupçons de collusion entre l'Etat, les militaires et Moubarak», a commenté Hassan Nafaa, politologue et militant réformateur.
A rappeler que l'ex-président égyptien Hosni Moubarak a été victime mardi 12 avril d'une 'crise cardiaque' pendant un interrogatoire, ce qui a nécessité son transport dans un hôpital de Charm El-Cheikh, dans l'est du pays, a annoncé la télévision officielle.
Il reste toutefois en assez bonne santé pour répondre aux questions d'enquêteurs sur la mort de manifestants et le détournement de fonds publics, a précisé dans la soirée un directeur d'hôpital cité par la chaîne de télévision Al-Arabiya. La justice égyptienne avait annoncé dimanche la convocation pour des affaires de corruption et pour les violences qui ont fait officiellement 800 morts et des milliers de blessés lors des manifestations contre le régime en janvier et février.