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Echanges culturels interuniversitaires : Agadir abrite un atelier de théâtre maroco-allemand


M’BARK CHBANI
Mardi 14 Septembre 2010

Echanges culturels interuniversitaires : Agadir abrite un atelier de théâtre maroco-allemand
Dans le cadre des échanges culturels entre l’Université Ibn Zohr d’Agadir (Maroc) et l’Université Fachhochschule Frankfort (Allemagne), la Faculté des lettres et des sciences humaines d’Agadir a invité, du 28 août au 11 septembre 2010, un groupe composé de huit étudiantes allemandes en ‘’Culture et Médi-Théâtre’’ accompagnées de trois encadrants (Ursula Schmidt professeur de vidéo/multimédia; Frank Matzke professeur de théâtre et Isabel Dorn professeur de théâtre).
Dix étudiants marocains de la FLSH d’Agadir se sont joints à leurs camarades allemandes pour travailler ensemble dans le cadre d’un atelier de théâtre au FOS (Foyer des Oeuvres Sociales de l’enseignement.). Côté marocain, c’est Zohra Makach, professeur de théâtre à la FLSH d’Agadir qui a  assuré la coordination avec la collaboration de Boubker Radoua (Service culturel de la faculté des lettres).
L’atelier a fonctionné selon un horaire continu, de  10 h00 à 16 h00, en raison du Ramadan avec des réunions d’évaluation quotidienne de 01H30.
L’originalité de cet atelier réside dans le fait que les participants ne travaillent pas sur la scène d’un théâtre comme d’habitude, mais dans un espace public sous les regards des passants et des curieux.Ils travaillent dans l’espace et avec l’espace.C’est en quelque sorte un  théâtre qui va vers son public.
Constitués en groupes mixtes de deux, voire quatre étudiants, les participants sont allés dans les secteurs résidentiel, balnéaire et touristique pour repérer des espaces intéressants pouvant servir de cadre à leurs scènes. Après ce repérage, le groupe s’est réuni pour une séance d’évaluation. Et comme les espaces choisis par les différents groupes d’étudiants sont loin les uns des autres (La  Vallée des oiseaux, le Mur du souvenir, un terrain de foot, la plage, Talborjt, le souk, le jardin Olhao…), ce qui pose un problème de  rythme de passage d’un espace à l’autre surtout pendant le Ramadan et comme la représentation finale a lieu le soir, cela pose aussi un problème de lumière. On a donc filmé toutes les scènes en vidéo dans les espaces publics choisis. Et après une première présentation en interne du résultat obtenu dimanche soir au FOS, la projection finale a eu lieu à l’entrée du Complexe culturel Mohamed Khaïr-Eddine à la Cité Prince Héritier.
Pour mieux nous rapprocher du travail qu’ils font, Ursula Schmidt, professeur de vidéo/multimédia à l’Université Fachhochschule de Frankfort, nous dit : « En  février nous sommes allés en Inde et nous y avons travaillé avec un  groupe indien et maintenant nous sommes, ici, à Agadir. Nous travaillons sur l’échange interculturel à travers le théâtre mais sans texte. Nous travaillons dans les espaces publics qui intéressent les étudiants et avec l’expérience de tout le groupe, l’expérience de la vie, mais aussi l’expérience collective du groupe constitué d’étudiantes et d’étudiants marocains et de leurs camarades allemandes dont deux  d’origine étrangère : une Brésilienne, une Turque et deux Marocaines.La scène se développe au fur et à mesure parce qu’on la travaille ensemble. Quand nous sommes venus, nous avons proposé aux étudiants de faire un repérage en ville pour le choix d’un lieu, une rue, un itinéraire... Cependant, ils nous ont proposé des espaces éloignés les uns des autres. Nous avons alors trouvé une solution à ce problème d’éloignement des espaces choisis. Nous avons donc opté pour une projection vidéo parce que ça nous permet de combiner tous les espaces choisis. Et c’est toujours ainsi que nous travaillons. Nous n’avons pas de concept strict, nous travaillons avec des étudiants, nous devons donc développer le travail ensemble à partir de leurs idées et de leur expérience. »
 Le théâtre étant un langage international, ce projet inter-culturel tend à mettre en évidence l’identité et les différences culturelles des uns et des autres. Il n’y a pas de texte comme au théâtre classique. Chacun apporte sa contribution personnelle et le projet prend peu à peu  forme.On travaille sur la différence et on développe. Il s’agit en fait de rapprocher les cultures à travers la réalisation du projet et de faire dialoguer les langues : l’allemand, l’amazigh et l’arabe. Et à ce propos, Zohra Makach, professeur à la Faculté des lettres d’Agadir  déclare:« Dans le cadre des échanges culturels programmés entre l’Université Ibn Zohr d’Agadir (Faculté des lettres et sciences humaines) et l’Université Fachhochschule de Frankfort, la Faculté des lettres d’Agadir a eu l’honneur d’inviter des encadrants et des étudiants allemands en “Culture et Médi-Théâtre”. Nos étudiants ont bénéficié d’une formation de dix jours.Une formation très riche, outre le côté interculturel de l’atelier, les étudiants ont découvert de nouvelles techniques théâtrales, un autre regard de travailler avec et dans l’espace public.»


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