L’organisation séparatiste basque «ETA» a annoncé avoir démantelé les «structures logistiques et opérationnelles» de ses actions armées, soulignant qu’il s’agit là d’un pas supplémentaire vers un désarmement total, rapportent dimanche des médias locaux.
Dans un communiqué daté du 15 juillet et publié dimanche par le journal basque «Gara», proche du mouvement séparatiste, l’ETA affirme avoir achevé le «démantèlement des structures logistiques et opérationnelles liées à la conduite de la lutte armée» et «créé une structure technique et logistique» pour achever le processus de son désarmement.
Cette transformation vise à passer du cycle d’»une confrontation armée à une confrontation démocratique», souligne dans ce communiqué relayé par plusieurs médias le groupe séparatiste, qualifié de terroriste par le gouvernement espagnol et l’Union européenne.
En réaction, le ministère espagnol de l’Intérieur souligne que ce communiqué «n’apporte rien de nouveau», notant que la seule solution est la «dissolution sans conditions et le démantèlement de toutes les structures» du groupe armé basque.
L’ETA , qui lutte pour l’indépendance du Pays basque et la région de Navarre dans le nord de l’Espagne, est tenue responsable de la mort de 829 personnes dans des attentats et assassinats durant ces quarante dernières années.
L’organisation avait déjà annoncé le 20 octobre 2011 la fin de son activité. Elle a également annoncé dernièrement qu’elle s’engageait à mettre «sous scellés» et «hors d’usage opérationnel» son arsenal.
Les services de sécurité espagnols avaient mené, ces derniers mois, plusieurs opérations contre l’organisation séparatiste en Espagne, en France, en Grande-Bretagne et au Brésil, qui se sont soldées par l’arrestation d’une vingtaine de membres de ce groupe armé.