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«Nous avons l’impression d’être revenus cent ans en arrière », a-t-il lancé à la foule, en évoquant l’état de régression que connaît la vie publique sous le gouvernement actuel. Un gouvernement qu’il accuse de verrouiller seul la préparation des élections de 2026, dans l’opacité et sans concertation avec les autres forces vives du pays.
Driss Lachguar exhorte ainsi l’ensemble de l’opposition à œuvrer collectivement pour un dépôt de motion de censure. Non pas comme un geste symbolique, mais comme un acte politique fort, destiné à contraindre le gouvernement à ouvrir le dialogue avec les véritables représentants du peuple. Car pour lui, «la motion de censure est un gain politique pour le Maroc à l’échelle internationale», en ce sens qu’elle signale une vitalité démocratique, une pluralité de débats et une respiration institutionnelle saine.
Le leader socialiste dénonce également l’accaparement des politiques publiques par l’Exécutif, reléguant les syndicats et le patronat au rang de simples spectateurs. «Partout dans le monde, les politiques publiques sont le fruit du dialogue tripartite entre l’Etat, les syndicats et les employeurs. Partout, sauf au Maroc», a-t-il asséné, en mettant en garde contre les dangers de cette gestion unilatérale du dossier social.
L’exclusion de la Fédération démocratique du travail du dialogue social illustre, selon lui, cette dérive antidémocratique. «On ne peut pas parler de paix sociale tout en marginalisant les syndicats représentatifs sous des prétextes fallacieux», a-t-il martelé.
Au-delà des considérations politiques internes, Driss Lachguar a tenu à rappeler l’enracinement des valeurs de solidarité et de justice sociale dans l’histoire du mouvement ouvrier. En reliant la mobilisation marocaine à celle, fondatrice, de Chicago en 1886, il a souligné la continuité des combats pour la dignité du travailleur et pour le respect de ses droits fondamentaux.
L’hommage s’est également voulu national et international. À travers un message limpide de soutien à la cause palestinienne, le Premier secrétaire a réaffirmé que le Maroc — Roi, élites et peuple — est indéfectiblement solidaire du peuple palestinien, dans ses souffrances et dans son aspiration à l’indépendance, selon les frontières de 1967. «Le Maroc n’est pas un pays de slogans. C’est un pays d’actes concrets, d’appui réel à Gaza, à la Cisjordanie, à Al-Qods, et à toute la Palestine», a-t-il indiqué.
Enfin, saluant le courage des soldats marocains en poste dans les zones frontalières, il a appelé la classe ouvrière à s’inspirer de cet engagement patriotique dans ses propres combats. «Aujourd’hui, vous liez le passé au présent, non seulement pour la patrie, mais aussi pour l’humanité».
H.T
