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La sélection du film à Cannes (hors compétition) a durci les positions, avec des déclarations d'une rare violence. Sortant de leur réserve, Pierre Lescure et Thierry Frémaux, les patrons du festival, ont dénoncé lundi les "agissements" du producteur portugais, connu pour ses collaborations avec Raul Ruiz et Manoel de Oliveira et son travail avec des réalisateurs comme David Cronenberg, Wim Wenders, Chantal Akerman ou Christophe Honoré. "Le «passage en force», chacun sait dans notre métier que cela a toujours été la méthode favorite de M. Branco", affirment les deux responsables, qui se disent prêts à respecter la décision de justice, quelle qu'elle soit, et apportent un soutien appuyé au réalisateur.
Cannes "se tient du côté des cinéastes et en l'espèce du côté de Terry Gilliam, dont on sait l'importance qu'a pour lui un projet qui a connu tant de vicissitudes". La réplique ne s'est pas fait attendre: "Le Festival de Cannes n'est pas au-dessus de la loi et la virulence et l'agressivité de sa communication n'y changeront rien", a réagi en début de soirée l'avocate de Paulo Branco, récusant l'emploi de "méthodes d'intimidation" de la part de son client. Un volet de l'affaire a été examiné en appel à Paris début avril, avec une décision attendue le 15 juin.
En première instance, en mai 2017, la justice française s'était prononcée en faveur de M. Branco, tout en rejetant la demande du producteur de stopper le tournage en cours. "Nous étions prévenus des recours possibles et des risques encourus, mais en l'occurrence, lorsque notre décision a été prise, rien ne s'opposait à la projection du film au Festival", rappellent les organisateurs de Cannes. Mais "les artistes ont besoin qu'on les soutienne, pas qu'on les attaque. Cela a toujours été la tradition du Festival de Cannes, et cela le restera", insistent-ils, alors que le festival aura une coloration très politique cette année.
Deux cinéastes en compétition sont assignés à résidence (le Russe Kirill Serebrennikov et l'Iranien Jafar Panahi) tandis que le film Kenyan "Rafiki" (Un certain regard), est censuré dans son pays pour apologie de l'homosexualité. "Il y a de l'indécence" dans cette comparaison, ont jugé les défenseurs de Paulo Branco.