
L’émir du Qatar est entré mardi dans la Bande de Gaza, devenant le premier chef d’Etat à se rendre dans le territoire palestinien depuis l’arrivée du Hamas à sa tête en juin 2007 et la mise en place d’un blocus israélo-égyptien. L’émir Hamad ben Khalifa al Thani, qui est à l’origine des initiatives arabes en faveur des insurgés de Libye et de Syrie, a transité par l’Egypte après avoir quitté Doha accompagné de son épouse Cheikha Moza, de son Premier ministre et chef de la diplomatie, Hamad ben Djassim, et d‘une importante délégation, précise l’agence de presse officielle Qatar News. Le cheikh Hamad vient officiellement pour le lancement de plusieurs projets de reconstruction d’une valeur de 250 millions de dollars dévoilés la semaine dernière par l’émirat.

Depuis quelques jours, le palais du Bardo, qui abrite les travaux de l’Assemblée constituante à Tunis, est entouré de barbelés. Mardi 23 octobre, un an jour pour jour après leur élection, les 217 députés doivent y amorcer symboliquement l’examen en séance publique de la Constitution. Drôle d’anniversaire, qui cristallise les tensions plus qu’il ne fédère. Les partis au gouvernement et l’opposition s’écharpent sur la feuille de route jusqu’au prochain scrutin. Des manifestations sont annoncées, les unes pour célébrer les élections et soutenir la «légitimité» des vainqueurs, les autres pour la contester. La tension est telle entre les deux camps qu’elle a abouti à des affrontements, jeudi, au sud du pays. Battu, un responsable local du mouvement Nida Tounes, qu’Ennahda accuse de recycler les partisans de Ben Ali, y a trouvé la mort.

Les islamistes, maîtres du nord du Mali, se préparent à la guerre. Alors qu’une intervention armée d’un contingent africain dans la région se dessine de plus en plus, les djihadistes ont reçu ces derniers jours des renforts. «Ils sont arrivés vendredi ou samedi sur des gros 4 × 4 avec des armes. Ce sont des étrangers. Il y a des Soudanais mais aussi d’autres Arabes comme des Tunisiens», affirme un habitant de Gao, l’une des villes aux mains des extrémistes, qui estime leur nombre à «100 ou 150 combattants».