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Cette annonce intervient alors qu'environ 50.000 personnes se sont à nouveau rassemblées à Bangkok pour exiger le départ de la chef du gouvernement, dénonçant l'influence de son frère, l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, sur le pouvoir.
"A ce stade, alors que plusieurs personnes appartenant à de nombreuses organisations s'opposent au gouvernement, la meilleure solution est de rendre le pouvoir au peuple thaïlandais et d'organiser des élections. C'est au peuple thaïlandais de décider", a dit Yingluck Shinawatra dans une allocution télévisée.
Cette annonce, qui visait à l'apaisement, a immédiatement été rejetée par les opposants au pouvoir qui entendent mener à bien ce qu'ils qualifient de "coup d'Etat populaire".
Le chef de file de la contestation, Suthep Thaugsuban, a annoncé que la dissolution du parlement et la promesse d'élections anticipées ne mettraient pas fin aux manifestations.
"Nous allons poursuivre aujourd'hui notre marche sur le siège du gouvernement. Nous n'avons pas encore atteint notre objectif. La dissolution du Parlement n'était pas ce que nous cherchions", a déclaré Suthep Thaugsuban. Ce dernier a expliqué à Reuters qu'il ne souhaitait pas de nouvelles élections mais qu'un "conseil du peuple", non élu et aux contours encore mal définis, dirige le pays en remplacement de l'actuel gouvernement.
Le refus de Suthep s'explique par le fait que l'opposant sait que la chef du gouvernement a de fortes chances de remporter ces élections anticipées si elles ont lieu. Le parti Puea Thai de Shinawatra s'était largement imposé lors des élections de 2011 grâce notamment à un fort soutien populaire dans les régions du nord et du nord-est parmi les plus pauvres du pays.
Le Parti démocrate n'a, lui, jamais remporté une élection depuis plus de deux décennies. Ses membres à la Chambre des représentants ont été appelés à quitter leur siège en raison de l'impossibilité de travailler avec le parti de Shinawatra. La Chambre basse compte 500 membres et sans les démocrates, ce nombre tomberait à 347. Convoquer une élection ne résoudra pas l'impasse politique en Thaïlande, a commenté Pavin Chachavalpongpun du Centre des études du Sud-Est asiatique à l'université de Tokyo.
"Ce n'est qu'une solution à court terme car il n'y a aucune garantie que les démocrates reviennent et acceptent de jouer le jeu. On ne sait pas s'ils vont boycotter l'élection ou pas", a-t-il dit. "Il semble que la Thaïlande se dirige nulle part".
En 2006, les démocrates avaient renoncé à participer à une élection anticipée convoquée par Thaksin Shinawatra en raison de manifestations de masse.
Le chef du gouvernement avait été déposé par les militaires cinq mois plus tard et vit depuis cette date en exil.