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Il est issu d’une tribu dispersée entre le nord de la Mauritanie et le sud du Sahara marocain dénommée S’Karna. Sa famille qui vivait à TanTan,s’est alliée à la fraction Rguibatt Oulad Sidi H’Mad qui, même si ses membres n’étaient pas nombreux, était respectée du fait de son appartenance au grand ensemble Rguibat. C’est lors d’une opération militaire que ce tortionnaire sanguinaire que tout le monde à Tindouf appelait « Les yeux de Gaid Salah » a perdu l’un de ses yeux ; suite à quoi il a été évacué vers l’Allemagne de l’Est où, au lieu de guérir, il perdit son second œil. Il n’en devint que plus cruel.
Dans les camps de Tindouf où son enterrement n’a pas été organisé en cérémonie officielle et auquel peu de gens ont assisté, on dit que sa mort n’est, peut-être, pas tout a fait naturelle ni due à la Covid19 pour laquelle il était traité dans un hôpital algérois, mais qu’elle aurait plutôt été orchestrée.
Car, selon les auteurs de cette thèse, Battal détenait tellement de secrets, que d’aucuns l’ont qualifié de boîte noire des généraux algériens à Tindouf. Il fut, dit-on, le messager à travers lequel les Algériens faisaient savoir leur opposition ou leur approbation à telle ou telle décision de la direction du Polisario. Il pouvait ainsi faire annuler toute initiative prise par la plus haute instance du Polisario, si la Mouradia la rejetait.
Depuis l’annonce mercredi 26 mai de la mort de cet «aveugle sanguinaire », comme on se plait à l’appeler parmi les populations des camps qui, malgré son handicap, a toujours occupé un poste ministériel dans la nomenclature du Polisario, les réseaux sociaux ont été pris d’assaut par les rescapés de ses séances de torture qui dénoncent ce qu’il leur a fait subir ou à l’un ou plusieurs membres de leur famille.Des actes qu’ils n’auraient pas pu dénoncer de son vivant. C’est dire combien il terrorisait tout le monde. De son vivant, personne n’osait, en effet, parler de lui en mal.
Ahmadou El-Katab