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Le groupe californien a réalisé 23,55 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour la période d'octobre à décembre, le premier trimestre de son exercice décalé, dont il a dégagé 2,15 milliards de bénéfice net, un résultat supérieur aux attentes.
Surtout, il est parvenu à réduire les pertes opérationnelles de ses plateformes de streaming (Disney+, Hulu et ESPN+) à 138 millions de dollars, au lieu de 984 millions il y a un an, d'après son communiqué de résultats publié mercredi.
Le titre du géant du divertissement prenait plus de 6% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York mercredi.
Disney a également annoncé mercredi une prise de participation dans Epic Games, l'éditeur du jeu vidéo phénomène Fortnite, à hauteur de 1,5 milliard de dollars.
Le groupe de Burbank veut créer "un nouvel univers de jeux et de divertissement", a indiqué Bob Iger, le patron de Disney, imaginant "une sorte de Disney World à la Fortnite (...), où les gens pourront jouer, créer leurs propres jeux, regarder des vidéos, peut-être interagir entre eux et même faire du shopping".
Il espère trouver de nouvelles audiences pour les marques de Disney ainsi que les franchises comme Star Wars et les super-héros de Marvel.
"Quand je me suis rendu compte que les enfants, les adolescents et les jeunes adultes (...) passent autant de temps sur les jeux vidéo qu'à regarder la télé ou des films, je me suis dit que nous devions être présents sur ce créneau rapidement", a raconté le dirigeant lors de la conférence téléphonique aux analystes.
"Oh et encore un truc", a ajouté Bob Iger. "Le mois prochain, Disney+ deviendra la plateforme de streaming exclusive du film-concert historique de Taylor Swift".
"Taylor Swift: The Eras Tour", le film sur la tournée triomphale de la star américaine de la pop, disponible le 15 mars sur la plateforme, a raflé 261 millions de dollars de recettes au box-office mondial.
Une bonne nouvelle pour Disney+, qui a du mal à rebondir après des débuts triomphants.
La plateforme de streaming lancée fin 2019 a perdu 1,3 million d'abonnés pendant la saison des fêtes, à cause de prix plus élevés. Elle revendique désormais 111,3 millions d'abonnés, sans compter la version indienne, Disney+ Hotstar.
Le royaume enchanté vise la rentabilité pour Disney+ cette année.
"Une grande partie de cette équation dépend de la croissance de son activité publicitaire", a souligné Mike Proulx, directeur de recherche du cabinet Forrester.
Fin 2022, Netflix et Disney ont lancé de nouveaux abonnements moins chers, avec de la publicité, pour attirer encore plus de spectateurs et surtout pour diversifier leurs sources de revenus.
Disney compte aussi imiter son rival en luttant contre le partage d'un même compte entre plusieurs utilisateurs, une stratégie qui a permis au vétéran du secteur de gagner des millions d'abonnés supplémentaires en 2023. Elle en compte aujourd'hui plus de 260 millions.
"L'activité de streaming de Disney continue de perdre de l'argent, et les investisseurs sont impatients de voir si les initiatives concernant le partage des mots de passe mises en place pour Disney+ et Hulu permettront d'augmenter les revenus et de mettre ces services sur la voie de la rentabilité d'ici la fin de l'année, comme l'a prévu l'entreprise", a commenté Paul Verna d'Insider Intelligence.
Pour 2024, Disney a aussi prévu de sortir une suite à son film d'animation à succès "Vaiana: La Légende du bout du monde".
Mardi, ESPN, filiale de Disney, Fox et Warner Bros Discovery ont, en outre, annoncé le prochain lancement d'une nouvelle plateforme de streaming d'événements sportifs, un rapprochement majeur entre concurrents sur fond d'explosion du coût des droits de diffusion.
Mais tout ne sera pas que jeux et dessins animés cette année pour Bob Iger, qui fait face aux attaques d'investisseurs activistes.
"Disney n'a pas été à la hauteur des attentes de ses actionnaires au cours des dernières années", a déclaré Blackwells Capital mardi dans une lettre appelant à soutenir ses candidats au conseil d'administration.
"La dernière chose dont nous avons besoin en ce moment est d'être distraits, en termes de temps et d'énergie, par un ou plusieurs activistes qui, franchement (...) ne comprennent pas notre entreprise, ses actifs, voire l'essence même de la marque Disney", a réagi Bob Iger sur CNBC mercredi.