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Difficile révision du contrat entre la Lydec et le Conseil de Casablanca Les millions de la discorde


Hassan Bentaleb
Mercredi 18 Juillet 2012

Difficile révision du contrat entre la Lydec et le Conseil de Casablanca Les millions de la discorde
 
La révision du contrat liant la ville de Casablanca à la Lydec est en cours. A en croire Mohamed Brija, vice-président du Conseil de la ville, un bureau d’audit est en train d’examiner les comptes de la société délégataire. Selon lui, c’est sur la base du résultat du rapport de ce cabinet d’audit que les redevances versées à la commune urbaine de la métropole seront fixées. Une démarche qui ne semble pas de tout repos puisque la Lydec refuse toujours de payer  les 546 millions de dirhams réclamés par les autorités délégantes sur la période 1997-2006.
« En parallèle au travail du bureau d’audit, on est en train d’actualiser les clauses du contrat qui nous lie à la Lydec afin qu’elles répondent aux souhaits et attentes des Casablancais», nous a déclaré Abdelhak Mabchour, membre du Conseil de la ville. D’après lui, la Charte d’honneur signée dernièrement entre M. Sajid et les composantes politiques du Conseil dans l’objectif de mettre un terme au blocage qui paralyse le Conseil depuis un an, a permis de briser le monopole exercé par Sajid sur les relations de complaisance qu’il entretient avec la Lydec. A rappeler que plusieurs élus ont accusé Sajid de bloquer cette  révision  pendant plusieurs années malgré leurs tentatives. Le maire de la ville a fait même l’objet de plusieurs plaintes l’accusant de dilapidation de deniers publics. « L’entrée en force de nouveaux édiles de la ville au Comité de suivi de la gestion déléguée a permis d’assainir les relations entre le Conseil de la ville et les sociétés délégataires. Désormais, ce n’est plus Sajid qui décide mais l’ensemble du Conseil», nous a-t-il confié.      
Et qu’en est-il des tarifications et des investissements ? Pour M. Mabchour, il est hors de question de décréter de nouvelles augmentations des tarifs vu le contexte économique et social crispé. « De nouvelles augmentations feront l’effet d’un coup de massue sur le pouvoir d’achat des Casablancais déjà fragilisé par les hausses des prix des carburants et d’autres produits de consommation», nous a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’il n’y a rien qui puisse justifier une telle modification des tarifs vu les bénéfices colossaux réalisés par l’entreprise délégataire.  Même appréciation du côté de Mohamed Brija qui  a démenti des informations relayées par certains journaux de la place concernant une éventuelle hausse des prix. Selon lui, il s’agit de rumeurs non fondées. 
En effet,  au Maroc, l’eau, l’assainissement et l’électricité font partie de la liste des services dont les prix sont réglementés et toute révision ou ajustement sont décidés par les autorités. Concernant le cas de Casablanca, c’est au Comité de suivi de la gestion déléguée, composé de représentants de l’autorité délégante, du ministère de tutelle et de la Lydec, de décider  de toute question inhérente à la tarification. 
Ainsi pour la révision tarifaire, le Comité en question décide de l’évolution des tarifs et des modalités de son affectation par type de clients en prenant un ensemble d’indices (dont inflation, salaires, volume). 
Le Comité de suivi peut décider également d’une répercussion sur les tarifs de vente appliqués par la Lydec suite à la modification des prix de vente par les producteurs (ONE, ONEP, SEOER) ou à une décision des pouvoirs publics impactant l’équilibre économique du contrat de gestion déléguée.
Du côté de la Lydec, c’est silence radio. Contactée par nos soins pour sonder l’avis des responsables de la société délégataire sur la révision dudit contrat, ces derniers n’ont pas jugé opportun de se prononcer sur le sujet. Un comportement qui en dit long sur  le manque de transparence qui entoure cette affaire puisque nombreux sont les élus contactés par Libé qui ignoraient tout sur  la  révision du contrat en question. 
 
 
 
 


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