
Dimanche dans la soirée, une commission ministérielle israélienne a approuvé la libération de 26 prisonniers de longue date «à la suite de la décision du gouvernement de reprendre les pourparlers de paix avec les Palestiniens», selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Ces prisonniers sont les premiers à être libérés sur un total de 104 promis par les Israéliens, en fonction de l’avancée des négociations.
Les noms des 26 détenus ont été publiés lundi matin, et ils devraient sortir avant la reprise des pourparlers mercredi matin. La plupart d’entre eux avaient été arrêtés pour le meurtre d’Israéliens ou de Palestiniens soupçonnés de collusion avec Israël.
A l’exception d’un seul, arrêté en 2001, tous ces prisonniers ont été arrêtés avant 1994.
Almagor, qui s’est déjà adressé à la Haute Cour de Justice, souhaite rencontrer les trois ministres qui ont établi la liste des prisonniers libérables. L’association décidera ensuite de s’adresser ou non de nouveau à la justice pour contester cette décision.
M. Ariel avait annoncé dimanche un appel d’offres pour la construction d’un millier de nouveaux logements dans les colonies, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Selon certains médias, l’annonce de ces constructions a été organisée pour calmer l’aile dure de la coalition dirigée par Benjamin Netanyahu, qui s’oppose à la libération de prisonniers mais défend ardemment de nouvelles constructions.
«Je n’ai jamais entendu parler d’un tel accord», a balayé M. Indor.
Du côté palestinien, si l’annonce des libérations a été accueillie avec joie, les nouvelles constructions ont été perçues comme une façon «d’empêcher» les pourparlers.
«Il est clair qu’en approuvant de nouvelles constructions trois jours avant la reprise des pourparlers, le gouvernement israélien tente de saboter les efforts de la communauté internationale et des Etats-Unis pour la reprise des négociations», a dénoncé le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh.
Mais le gouvernement israélien n’a pas l’intention de renoncer.
«Les constructions décidées à Jérusalem et dans les colonies sont situées sur des terrains qui resteront israéliens selon tout traité de paix envisageable», a déclaré Mark Regev, un porte-parole de M. Netanyahu. «Cela ne change absolument rien».
Après trois ans de blocage et plus de six décennies d’un conflit historique, les négociations israélo-palestiniennes, qui avaient repris fin juillet à Washington, doivent se poursuivre le 14 août à Jérusalem puis à Jéricho, en Cisjordanie.