
«Il convient, avant tout, de repenser fondamentalement notre modèle économique et de forger de nouveaux outils tels que les politiques et les stratégies économiques vertes», a affirmé le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon lors d’un débat thématique informel de l’Assemblé générale de l’ONU.
Lors d’une réunion intitulée «La route vers Rio +20 et au-delà», l’accent a été mis sur deux sujets sur lesquels achoppent les discussions préparatoires pour la déclaration finale de la Conférence Rio +20, à savoir les objectifs et le cadre institutionnel pour le développement.
Pour le chef de l’ONU, la réunion de Rio devra dégager un nouveau paradigme économique qui permettra de générer des emplois décents, en particulier, pour les quelque 80 millions de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail.
«Il faut également garantir des filets efficaces de protection sociale, puisque le progrès social et la création d’emplois exigent», a-t-il ajouté lors de cette rencontre organisée à New York.
Pour le chef de l’ONU, le sommet du Rio+20 devrait également contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’agriculture durable et œuvrer en faveur d’un objectif «faim zéro» ou «sécurité alimentaire pour tous».
De même, M.Ban a souligné la nécessité d’»assurer un meilleur accès universel à des sources d’énergie plus efficaces et plus propres» et de prendre des «mesures vigoureuses pour permettre un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement», objectif étroitement lié à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Rio+20 devra de surcroît définir une ligne politique sur la voie de l’utilisation durable, de la gestion et de la conservation des océans, a poursuivi M. Ban, en appelant au renforcement de programmes «en mesure d’appuyer efficacement le développement durable à tous les niveaux», dont le Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE).
«Les gouvernements devraient décider du cadre institutionnel adéquat pour faire progresser l’ordre du jour du développement durable et offrir un espace à la société civile, aux autorités locales et au secteur privé», a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le président de la 66ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a estimé que, malgré les différents efforts internationaux souscrits en vue de réaliser les objectifs des OMD à l’horizon 2015, «beaucoup reste encore à faire, en particulier en matière de santé, de réduction des risques de catastrophes et en ce qui concerne aussi la dégradation des sols, l’énergie, la production et la consommation durables, les migrations ou les océans».
S’agissant du cadre institutionnel pour le développement durable, le président de l’AG a souligné que le document final de la Conférence du RIO+20 devra établir «une architecture forte visant à promouvoir une meilleure intégration des trois dimensions du développement durable, à savoir la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement».
«Il doit aussi aborder des questions nouvelles et émergentes, faire l’examen des progrès réalisés en matière de durabilité et contrôler la mise en œuvre des engagements», a-t-il conclu.