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Le PAM rejette le contenu du rapport des experts des Nations unies. Mais il a décidé d’enquêter sur les points consternants du texte, notamment les malversations qui touchent la distribution de l’aide en Somalie. Selon les experts, le PAM travaille principalement avec trois hommes d’affaires somaliens. L’année dernière, ils auraient touché 160 millions de dollars. Faux, rétorque l'organisation humanitaire des Nations unies. Ils ont perçu seulement 37,2 millions de dollars. Après avoir eu connaissance du rapport, le PAM a décidé le non-renouvellement des contrats qui le lient avec les trois Somaliens.
Pour le moment, les responsables du PAM estiment que le constat fait par les experts onusiens n’est pas fondé. Ils admettent seulement qu’une faible partie de l’aide alimentaire distribuée en Somalie est revendue par des bénéficiaires, mais de manière individuelle. Une petite proportion largement inférieure à 10%, selon la porte-parole du PAM en France, Tamara Kumer.
Une vingtaine d’années après l’éclatement de l’Etat, beaucoup de Somaliens, qui n’ont pratiquement plus de sources de revenus, revendent une partie de l’aide alimentaire reçue, pour satisfaire d’autres besoins.