-
Abdellatif Hammouchi s'entretient à Rabat avec la Directrice générale de la sécurité intérieure en France
-
Nasser Bourita appelle à une refonte profonde du Partenariat euro-méditerranéen pour en faire un espace de résultats concrets
-
Dubravka Šuica : Le Maroc, un partenaire privilégié de l'UE
-
Azzeddine Farhane : La stratégie proactive du Maroc et son engagement diplomatique font du Royaume "une passerelle" entre les continents

Qu’à cela ne tienne, le 29 novembre 2012 restera très certainement gravé dans toutes les mémoires des Palestiniens et pour cause, le projet de résolution présenté par leur président était adopté par une majorité quand 138 pays ont élevé la Palestine au rang d’Etat observateur à l’ONU. Quarante et une nations se sont abstenues dont 13 européennes, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Bulgarie, la Croatie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, les Pays-Bas, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie.
Sur le terrain à Ramallah, en Cisjordanie, et dans tous les territoires palestiniens, l’heure était à la liesse. Les Palestiniens brandissant drapeaux et portraits de Mahmoud Abbas et Yasser Arafat sont sortis dans la rue et ont accueilli ce vote par des acclamations, des tirs en l'air et des scènes de joie indescriptibles.
Cette confiance à une écrasante majorité accordée à Mahmoud Abbas, présent à la session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York et qui dans un discours magistral avait demandé aux délégués de délivrer à la Palestine un certificat de naissance, est un cinglant revers pour l’Etat hébreu. Comme à l’accoutumée et sitôt le vote exprimé en faveur des Palestiniens, l’Etat sioniste a prévenu « qu'il réagirait vigoureusement si ces derniers tentaient de le poursuivre devant cette juridiction pour crimes de guerre».
C’est que le nouveau statut d'Etat observateur fait craindre beaucoup à Israël. En effet, il confère à la Palestine d'adhérer à de nombreuses organisations ou traités internationaux. C’est ainsi que la Cour pénale internationale (CPI) lui est désormais acquise tout comme d’ailleurs la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils et d’en devenir membre à part entière dès lors qu'elle y siège en tant qu’observateur.
Prêts à relever le défi et à assumer leurs conséquences de cette démarche historique, les responsables palestiniens s’engagent à relancer le processus de paix gelé depuis bientôt plus de deux ans.