On aurait pu croire que l’arrêt de la compensation des produits pétroliers (effectif depuis le 1er janvier dernier) ayant entraîné la libéralisation des prix de vente de ces produits, allait sonner le glas des augmentations à tout crin! Que nenni ! Le gouvernement Benkirane persiste, signe et fait dans la récidive… Avec tout ce que cela suppose comme affres pour les citoyens.
En effet, si d’aucuns n’arrivent pas à comprendre comment le prix du carburant est calculé, ils relèvent, en revanche, que lorsqu’il s’agit de baisse, le prix recule en frôlant à peine les 40 centimes tandis que la hausse dépasse illico presto les 50 centimes ! C’est dire qu’il y a anguille sous roche… Ainsi, même s’il est plausible que les desseins de l’actuel Exécutif soient, soi-disant, pavés de bonnes intentions, il n’en demeure pas moins que les relations citoyen/Benkirane ne sont pas au beau fixe.
En réalité, le Marocain n’est pas au bout de ses peines puisqu’il continue de plier l’échine sous l’insoutenable pression de l’actuel gouvernement. Lequel gouvernement qui laisse tomber les masques avec sa récurrente menace sur la bourse des petites gens. De la flambée du panier de la ménagère aux différentes hausses enregistrées tous azimuts en passant par la stagnation quasi-éternelle des salaires, on comprend dès lors le souci des citoyens qui se sentent pris au dépourvu par un gouvernement qui ne fait que reposer sur ses lauriers à l’instar d’ailleurs des dernières prévisions du FMI.
En effet, le chef de mission du Fonds monétaire international pour le Maroc, Jean-François Dauphin, a déclaré récemment prévoir un affermissement continu de l'économie marocaine, avec un taux de croissance qui devrait atteindre environ 4,5% en 2015, une inflation qui devrait rester faible (autour de 1,5%) et un déficit budgétaire qui continuera à se réduire.
Et de poursuivre, que malgré les progrès accomplis au cours de la dernière décennie, il faut, recommande-il, redoubler d'efforts pour promouvoir une croissance plus forte et inclusive en réduisant le chômage et l'incidence de la pauvreté. Mais comment réduire ce chômage, s’étonne-t-on, avec un Abdesslam Seddiki, ministre de l'Emploi et des Affaires sociales qui, multipliant rencontres et séminaires, a du mal, ne serait-ce qu’à décliner l’ébauche de «sa» stratégie nationale de l’emploi?
Quoi qu’il en soit, M. Dauphin a déclaré que le FMI, en sus de la ligne de liquidité accordée au Royaume, continue à fournir au Maroc conseils et assistance technique afin de l'aider à assurer la stabilité économique et la progression du niveau de vie. Une interrogation demeure néanmoins équivoque : comment aider un pays dont l’actuel Exécutif mené par le PJD se croit au-dessus de tout conseil et de toute épreuve qui plus est?