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Des studios et une volonté politique

Vendredi 13 Mars 2009

Certes, l'attrait principal qui pousse ces productions à venir travailler dans la région est d'abord un don de la nature: une lumière qui met en valeur les couleurs, un climat stable, la diversité ethnique et culturelle des populations de la région, une main-d'œuvre disponible et peu coûteuse. Mais cela n'est pas suffisant pour affronter la concurrence de plus en plus forte de certaines régions proches: on peut citer l'Espagne qui accorde des primes d'aide à l'investissement dans le secteur, la Tunisie, demain l'Algérie et surtout les pays du Golfe qui mettent les bouchées doubles pour devenir une plate-forme de l'industrie cinématographique.
Consciente de cela, la région Souss-Massa-Draa a diligenté une étude stratégique pour offrir aux décideurs la feuille de route d'une politique pour sauvegarder cet outil formidable de développement. Le cinéma génère à Ouarzazate un chiffre d'affaires de cent millions de dollars et des milliers d'emplois saisonniers et permanents. Cette étude stratégique a mis le doigt sur les lacunes à combler.
Ouarzazate dispose de trois studios d'envergure internationale: le studio Atlas (créé en 1983); le studio Kanzaman sur une superficie de 60 ha, abrite également un centre de formations; le studio CLA dont le promoteur n'est autre que Dino de Laurantiis a été inauguré par S.M. Le Roi Mohammed VI, signe de l'existence d'une volonté politique de défendre ce secteur. Le Centre cinématographique marocain est également partenaire de cette démarche d'ensemble par les facilités administratives octroyées, les conseils, le contrôle de l'emploi des ressources humaines et les initiatives internationales qu'il mène auprès des producteurs internationaux.
La formation fait figure également de priorité dans cette stratégie; les techniciens marocains font preuve de savoir-faire mais il y a des postes qui font défaut. La figuration (Ouarzazate en compte près de six mille) est un secteur qui appelle une structuration et un encadrement. La région a mis les moyens, plus de 4 millions d'euros sont débloqués pour un projet visant à parvenir à une moyenne de 40 films par an dans la perspective de l'an 2016. 

Mehdi Benomar

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