-
Harris ouTrump L'Amérique à l’heure d'un choix historique
-
L’Afrique du Nord face à un afflux insoutenable de réfugiés: L’Europe n’en a cure
-
SM le Roi félicite le Président de la République du Panama à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance de son pays
-
Le Plan d’Action de Rabat concrétisé à Béni Mellal: Discours de haine ? Liberté d’expression plutôt, tranche la Cour
-
Sahara marocain: L’Algérie à la croisée des chemins
Dans un «Droit de pétition» adressé mercredi à Alvaro Leyva, les trois sénateurs signataires de la missive, German Blanco, Jose Luis Perez Oyuela et Paola Holguin Moreno, ont exigé une réponse du ministre «dans un délai de cinq jours» comme le stipulent les dispositions de la Constitution et des lois de Colombie.
Les trois sénateurs demandent au ministre de «fournir une réponse sur les arguments juridiques de droit interne et international, sur lesquels le ministère des Relations extérieures s’est basé pour établir des relations diplomatiques» avec la «rasd». Ils représentent respectivement les principales forces politiques du pays : Parti Conservateur (German Blanco), Changement Radical (Jose Luis Perez Oyuela) et Centre démocratique (Paola Holguin Moreno).
De même, deux des signataires, Perez Oyuela et Paola Holguin, sont membres de la Commission des Affaires étrangères du Sénat. De par leur «mission parlementaire de contrôle politique» prévue par l’article 114 de la Constitution colombienne, les trois sénateurs exigent également que le ministre «fournisse des explications sur le processus suivi pour déterminer l’établissement de relations diplomatiques» avec la «rasd».
Dans cette «Demande d’explication», Alvaro Leyva est également invité par les sénateurs à «énumérer les raisons pour lesquelles le gouvernement actuel a décidé d’établir» ces relations diplomatiques. Il est aussi exigé au ministre «d’informer si, à ce jour, le ministère des Relations extérieures a donné son agrément à un quelconque représentant de la «rasd» pour installer officiellement une représentation diplomatique en Colombie ?», exigeant que, le cas échéant, le document correspondant à cette décision leur soit envoyé.
La lettre des trois sénateurs demande que «compte tenu du principe de réciprocité, si la Colombie autorise la représentation diplomatique de la «rasd» sur notre territoire, veuillez clarifier où serait établie la représentation de la Colombie auprès de cette entité ?». Enfin, «considérant la longue histoire et les bonnes relations entre la Colombie et le Royaume du Maroc, veuillez expliquer comment le gouvernement national actuel évalue l’impact de l’établissement de relations avec le groupe séparatiste 'front polisario’ et la reconnaissance de la ‘république arabe sahraouie démocratique’, malgré le fait qu’elle ne soit pas reconnue par les Nations unies».
En Colombie, l’interpellation du gouvernement sur des questions d’actualité est un mécanisme prévu par la loi lorsque l’exécutif omet ou refuse de répondre aux questions des parlementaires.
Dans le cas de ce «Droit de pétition», il intervient après trois demandes de réunion adressées en vain par les sénateurs colombiens au ministre des Relations extérieures, respectivement en novembre et décembre 2022 et en février 2023.
En octobre 2022, le Sénat colombien avait exprimé son "rejet catégorique" et "son désaccord total" avec la décision de rétablissement des relations diplomatiques avec la « rasd », qui "va à l'encontre des principes fondamentaux de la diplomatie colombienne".
La motion du Sénat colombien avait été signée par une écrasante majorité de 63 sénateurs sur 108 et représentant les partis politiques colombiens les plus importants, dont certains appartiennent à la coalition au pouvoir.