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Personne n'est encore tombé d'accord sur le mal qui touche le lac Cajititlan d'où près de 50 tonnes de poissons morts ont été retirées ces derniers jours. Alors que les autorités débattent de l'origine naturelle ou non de l'incident, certains mettent déjà en cause les engrais employés dans les champs voisins.
Pelles, bulldozers et brouettes pour une pêche qui n'a rien de miraculeuse. Les habitants de Tlajamulco, au Mexique, font face à une crise environnementale de grande ampleur. Voilà plusieurs jours qu'employés municipaux, pompiers et pêcheurs s'affairent à retirer les 50 tonnes de poissons nauséabonds qui flottent dans le lac Cajititlan. L'histoire a aussi cela d'étonnant qu'aucune explication n'a encore été admise, bien que ce soit le quatrième épisode de mort massive de poissons dans le lac cette année. La discorde principale oppose la mairie de Tlajamulco et l'état de Jalisco auquel la ville appartient. Les autorités de Tlajamulco estiment que ce phénomène est d'origine naturelle et cyclique. La mort des poissons pourrait être la conséquence de "variations de températures et d'une diminution de l'oxygène". Le lac connaît en effet ce genre de catastrophe, plus ou moins sévère, 2 ou 3 mois par an. Pourtant, des tests menés en novembre 2013 concluaient que le taux de bactéries fécales dans le lac était plus de 10 fois supérieur aux normes en vigueur. Mais tous ne sont pas d'accord et certains pointent du doigt une origine bien moins naturelle. Magdalena Ruiz Mejía, secrétaire à l'environnement de l'Etat de Jalisco rejette l'hypothèse des températures et met en cause le centre de traitement des eaux usées local.
"Nous avons une série de preuves qui nous mènent à croire que ce phénomène récurrent est en passe de devenir de plus en plus fréquent et sévère, mais aussi qu'il est causé par une mauvaise gestion de l'étendue d'eau", a t-elle indiqué, citée par BBC News. Cependant, l'hypothèse de l'Etat de Jalisco ne peut encore être vérifiée puisque l'accès au centre de traitement lui a été refusé.
D'autres encore, comme le journaliste Victor Hugo Ornelas, du journal local de Tlajamulco, envisagent un autre type de pollution : les engrais azotés. La croissance d'algues explose au contact de ces fertilisants qui se seraient déversés des cultures de maïs au lac lors de la saison des pluies. Or, en grande quantité, les algues consomment beaucoup d'oxygène et pourraient avoir étouffé les poissons. Cette situation n'est néanmoins pas totalement inconnue en France : les engrais azotés sont aussi mis en cause dans les épisodes de "Marée Verte" que connaît la Bretagne chaque année.