Des experts onusiens attendus en Syrie : Les rebelles affrontent l’armée à Damas


AGENCES
Mardi 20 Mars 2012

Des experts onusiens attendus en Syrie : Les rebelles affrontent l’armée à Damas
De violents combats ont éclaté tôt lundi matin entre les forces gouvernementales syriennes et des rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) à Al Mezze, un quartier du sud-ouest de Damas, ont rapporté des habitants. «Ces affrontements sont les plus violents et les plus proches des différents QG des forces de sécurité à Damas depuis le début de la révolution syrienne», a affirmé Rami Abdulrahman, qui dirige l’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme (OSDH) basé en Grande-Bretagne.
Dix-huit soldats syriens auraient été blessés dans les combats qui ont éclaté juste après minuit, a-t-il affirmé.
Les rafales d’armes automatiques et les explosions de roquettes ont résonné pendant deux à trois heures dans les rues de ce quartier qui abrite nombre de bâtiments des services de sécurité, ont dit à Reuters des habitants contactés par téléphone.
«Il y a des combats près du supermarché Hamada et des explosions à cet endroit et partout dans le quartier. Les forces de sécurité ont bouclé plusieurs rues secondaires et l’éclairage public a été coupé», a raconté une habitante.
Des renforts ont été déployés dans le quartier, traversé par la route qui relie Damas à Beyrouth, après des manifestations qui ont rassemblé des milliers de personnes le mois dernier pour dénoncer le meurtre de protestataires par les troupes fidèles à Bachar al Assad.
Plusieurs responsables des services de sécurité habitent à Al Mezze, dont Assef Chaoukat, beau-frère du président syrien et chef d’état-major adjoint des forces armées. Le quartier héberge également des bâtiments de la police secrète et de nombreuses ambassades.
Ces combats ont eu lieu au surlendemain de deux attentats sanglants samedi à Damas, qui ont fait 27 morts selon les autorités et au lendemain d’un attentat à Alep (nord), deuxième ville du pays, où au moins deux personnes ont péri. L’opposition et le régime se sont mutuellement accusés. Ils ont en outre précédé l’arrivée des experts mandatés par l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan pour négocier en Syrie la mise en place d’une mission d’observation dans le but de faire cesser les «tueries», selon Ahmed Fawzi, porte-parole de M. Annan.
Ces experts devaient quitter New York et Genève lundi.
M. Annan a déclaré vendredi que la mission «poursuivrait les discussions et propositions que nous avons laissées sur la table», faisant référence aux propositions «concrètes» qu’il avait faites à M. Assad lors de sa visite les 10 et 11 mars à Damas, pour mettre fin à l’effusion de sang.
Il a aussi qualifié de «décevantes jusqu’ici» les réponses apportées par Damas, et dit espérer que les experts «auront l’accès qui leur sera nécessaire».
A Moscou, le chef du CICR Jakob Kellenberger doit demander aux Russes d’intervenir auprès de M. Assad pour obtenir «un cessez-le-feu quotidien de deux heures au moins, essentiel pour permettre l’évacuation des blessés» et la distribution de l’aide, au moment où la situation humanitaire «s’aggrave».
Avec Pékin, Moscou bloque toute résolution à l’ONU condamnant la répression en Syrie et refuse toute ingérence dans ce pays.
Entre-temps, une mission d’évaluation de l’aide humanitaire en Syrie, formée par l’Organisation de coopération islamique (OCI) et l’ONU, a entamé dimanche son travail, sous la houlette du gouvernement, selon ces deux organisations.
C’est la première fois que l’ONU est autorisée par le pouvoir syrien à faire une telle évaluation depuis le début il y a un an des violences qui ont fait, selon l’OSDH, plus de 9.000 morts, en majorité des civils tués dans la répression.
La mission devrait rester en Syrie de sept à dix jours. Elle a été à Homs (centre) et devait se rendre ensuite dans une dizaine de provinces.
Sur le terrain, l’armée et les forces de sécurité poursuivent leurs opérations sécuritaires, après avoir pris le contrôle de plusieurs bastions rebelles. Elles ont lancé un assaut sur une localité de la province de Deraa, berceau de la contestation dans le sud, selon l’OSDH.


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