-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
"Ces enfants n'ont rien à lire. Même les enseignants qui ont commencé des cours pour eux n'ont pas de matériel à leur donner", a-t-il expliqué cette semaine à l'AFP. Dans l'histoire, Halima est une jeune fille qui entreprend une mission pour faire revenir la pluie sur sa terre aride, "la Terre du Soleil", avec pour seules armes un citron, du sel et une feuille de papier vierge. L'histoire, en cinq chapitres, évoque le voyage à travers le Moyen-Orient que les réfugiés eux-mêmes ont entrepris pour arriver en Europe. "Cette histoire est tout à fait semblable à notre propre voyage", témoigne Assad, un Syrien quadragénaire père de quatre enfants, qui a assisté à une lecture à Thessalonique. Ecrit en arabe, en farsi et en anglais, le conte de 72 pages est actuellement disponible pour téléchargement gratuit sur le site du groupe, http://thejourneyofhalima.com/.
Les membres du théâtre Mermix ont fait des lectures à haute voix dans différents camps de réfugiés, autour de Thessalonique. Mais leur but est d'en tirer une pièce. "De nombreuses personnes ont apporté leur aide pour que ce livre parvienne dans vos mains", lit-on dans l'introduction du conte. "Leur seul point commun est qu'elles ont choisi de ne pas avoir peur et de ressentir plus d'amour que de haine." M. Kalaitzidis, scénographe et costumier, affirme que le conte "n'a rien de violent, pas de méchant, pas de roi, de princesses ou d'allusion à la religion". "Nous avons créé une histoire moderne, multiculturelle et interculturelle", ajoute l'actrice et dramaturge Maria Laftsidou.
Les organisateurs espèrent maintenant rassembler assez d'argent pour donner des copies du conte aux enfants réfugiés dans toute la Grèce. "Nous voulons imprimer 15.000 exemplaires et les distribuer à tous les enfants (réfugiés) que nous pensons vivre actuellement en Grèce", selon M. Kalaitzidis. "Pour cela, il nous faudrait 60.000 euros. Nous n'en avons recueilli qu'une petite partie, mais nous ne perdons pas l'espoir", conclut-il, notamment via une collecte sur indiegogo. Il y a actuellement plus de 60.000 réfugiés et migrants en Grèce, bloqués dans le pays depuis des mois par la fermeture des frontières des Balkans et par l'accord UE-Turquie de mars. Le gouvernement grec a annoncé son intention d'inscrire plus de 10.000 enfants réfugiés dans les écoles publiques, mais beaucoup d'autres sont enfermés dans des camps, notamment sur les îles égéennes, où ils n'ont pas grand-chose à faire de leurs journées.