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Sorti en France cet été, "Mignonnes" est, depuis sa mise en ligne le 9 septembre par Netflix aux Etats-Unis, la cible de la droite américaine.
Cette campagne accuse le film d'hypersexualiser des enfants, jusqu'à taxer les milieux culturels, voire ses adversaires démocrates, de laxisme sur la question de la pédophilie. Des attaques "infondées, caricaturales et ignobles", dénoncent une vingtaine de réalisateurs internationaux dans une tribune, transmise à l'AFP et relayée par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
Parmi les signataires, de nombreux réalisateurs confirmés comme le Français Bertrand Tavernier, les Belges Lucas Belvaux et Jean-Pierre et Luc Dardenne, mais aussi l'Américain Joe Dante ("Gremlins"), l'Allemand Volker Schlöndorff ou le Roumain Cristian Mungiu (Palme d'Or en 2007 avec "4 mois, 3 semaines, 2 jours"). Tous se disent unis par "le respect absolu de la liberté de création" et dénoncent une campagne "portée par des sénateurs républicains et par des réseaux ultraconservateurs", dans "un but politique" en pleine campagne présidentielle aux Etats-Unis.
"La polémique ainsi organisée contre ce film a un nom, qui jalonne malheureusement l'histoire du cinéma : la censure !", dénoncent-ils. "Mignonnes" évoque l'histoire d'Amy, Parisienne de 11 ans, tiraillée entre les traditions familiales sénégalaises et la pression des réseaux sociaux. Elle intègre un groupe de danse formé par trois autres filles de son quartier, qui imitent les chorégraphies suggestives des stars de la pop qui les font rêver.
Début septembre, sa réalisatrice a rejeté les critiques qui la ciblaient adjurant leurs auteurs à regarder le film pour comprendre qu'il menait "le même combat" contre l'hypersexualisation des jeunes filles et l'influence malsaine des réseaux sociaux. "Susciter le débat", a-t-elle expliqué, "est nécessaire pour essayer de trouver des solutions". Elle a déjà reçu de nombreux soutiens, dont celui de la ministre de la Culture française Roselyne Bachelot.