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Un kamikaze a projeté un camion rempli d'explosifs contre un poste de police dans le district de Kohat, près de la frontière avec l'Afghanistan, selon la police. Sept passants ont été tués.
Le district de Kohat a été le théâtre samedi d'un double attentat-suicide qui a fait 41 morts dans un camp de réfugiés ayant fui le district d'Orakzai, où l'armée pakistanaise a lancé à la fin de l'année dernière une offensive contre les militants présents dans cette région.
Par ailleurs, quarante et une personnes ont été tuées et une soixantaine blessées, samedi 17 avril, dans deux attentats suicide commis au moment de la distribution de l'aide dans un camp de personnes déplacées dans le nord-ouest du Pakistan. « C'était des attentats suicide. Les restes des kamikazes ont été retrouvés. Les explosions ont eu lieu au point de distribution de l'aide aux personnes déplacées », a expliqué le chef de la police locale, en précisant que les porteurs de bombes étaient recouverts de burqas et se sont emmêlés à la foule.
La plupart des victimes appartiennent aux tribus Mani Khel et Baramad Khel et elles s'étaient rassemblées pour être enregistrées après avoir fui les combats dans la région d'Orakzai, a-t-il dit. Les attentats ont été commis dans le camp de Kacha Pukha non loin de la ville de garnison de Kohat, dans le nord-ouest du pays, et l'un des principaux lieux d'accueil des personnes fuyant les violences et l'offensive de l'armée pakistanaise contre les talibans dans les régions tribales.
« La première explosion a eu lieu au moment de la distribution de l'aide aux réfugiés. Quelques minutes plus tard, il y a eu une deuxième explosion, au moment où les corps des victimes (de la première explosion) étaient retirés », a expliqué le responsable de la police.
De nombreux déplacements de populations se déroulent dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan en raison des violences des talibans et de l'offensive de l'armée pakistanaise. Selon les Nations Unies, 1,3 million de personnes sont déplacées. Quelque 210 000 personnes ont ainsi été déplacées depuis les zones d'Orakzai et de Kurram vers les villes de Kohat et d'Hangu.
Par ailleurs, le chef d'état-major pakistanais, le général Ashfaq Kayani, s'est livré samedi à de rares excuses pour la mort « malheureuse » de civils au cours d'une offensive la semaine dernière dans la zone tribale de Khyber. Selon l'armée, au moins 42 insurgés ont été tués lors d'échanges de tirs et de deux raids aériens samedi dernier dans la vallée de Tirah mais des membres des tribus locales ont ensuite affirmé que des douzaines de civils avaient été tués. Le Pakistan est en proie à une vague d'attentats pour la plupart suicide qui ont fait plus de 3 200 morts en près de trois ans. Ils sont généralement attribués aux talibans pakistanais, alliés à Al-Qaida.