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La publication de rapports d’Amnesty international et de Human Rights Watch intervient à la veille de la rencontre à Washington entre le président Barack Obama et Nawaz Sharif, Premier ministre du Pakistan, pays le plus visé par les tirs d’avions sans pilote américains suivi du Yémen.
La question de ces tirs officiellement dénoncés par le Pakistan devrait être abordée lors de cet entretien marquant la première visite officielle à Washington d’un Premier ministre pakistanais sous l’ère Obama.
Depuis 2004, entre 2.000 et 4.700 personnes, dont des centaines de civils, selon différentes évaluations, ont été tuées par plus de 300 tirs de drones américains dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais, principal bastion dans la région des talibans et d’autres groupes liées à Al-Qaïda situé à la lisière de l’Afghanistan.
Dans un rapport d’une soixantaine de pages, Amnesty International appelle les Etats-Unis à rendre publiques les informations sur ces tirs pour savoir s’ils respectent le droit international, ce qui pourrait être le cas par exemple s’ils visent à neutraliser une menace imminente pour Washington.
L’organisation revient ainsi sur une quarantaine de tirs de drones américains perpétrés depuis mi-2012 dans le nord-ouest du Pakistan, dont celui du 24 octobre 2012 qui a tué une femme de 68 ans, Mamana Bibi, dans un village du district tribal du Waziristan du Nord, principale cible des tirs de drones américains au Pakistan.
A l’aune de cet exemple, Amnesty appelle Washington à traduire en justice les responsables d’attaques illégales -en notant au passage que même les tirs de drone tuant uniquement des insurgés peuvent constituer des “exécutions extrajudiciaires”- et à compenser les familles de victimes innocentes.
Amnesty critique également “l’ambiguïté” du Pakistan qui considère officiellement ces frappes comme des violations de sa souveraineté, mais juge en privé plusieurs d’entre elles “utiles” et “semble fournir” aux Américains des informations leur permettant de frapper certains combattants islamistes. L’organisation s’inquiète également de la “collusion” de l’Australie, de l’Allemagne et du Royaume-Uni qui “semblent fournir des renseignements et de l’aide” pour les tirs de drones américains.