L'état de santé du président, opéré le 5 juin, «s'améliore de jour en jour» et il «s'adressera très prochainement au peuple yéménite à travers les médias pour le rassurer sur sa santé», a déclaré le ministre, Abdel Karim Rassaa.
Selon le site du ministère de la Défense, M. Rassaa, accompagné de l'ambassadeur du Yémen à Ryad Mohamed Ali Mohsen, a rendu visite samedi à M. Saleh, en convalescence à l'hôpital des forces armées saoudiennes à Ryad.
Le ministre et le diplomate «ont parlé avec le président, qui semblait en bonne santé», a indiqué le site, ajoutant que le chef de l'Etat et les autres dignitaires du régime, blessés dans l'attentat contre le palais présidentiel le 3 juin, «sont tous hors de danger».
Samedi, une source yéménite à Ryad avait affirmé que M. Saleh était dans un état «mauvais, principalement parce qu'il souffre de problèmes pulmonaires et de difficultés respiratoires».
Le 8 juin, l'agence officielle Saba avait rapporté que M. Saleh était «sorti des soins intensifs et avait été transféré dans une suite royale» de l'hôpital militaire après «le succès de l'opération chirurgicale» qu'il avait subie.
Contesté dans la rue depuis janvier, le président, 69 ans, n'est pas apparu en public depuis l'attentat, qui a fait 11 tués et des dizaines de blessés dont le Premier ministre Ali Mohammed Moujawar et le président du Parlement Abdelaziz Abdelghani, également soignés en Arabie Saoudite.
Par ailleurs, un militaire a été tué et neuf blessés lors de violents combats entre des soldats et des membres présumés d'Al-Qaïda qui encerclent leur camp dans une ville du sud du Yémen, ont indiqué lundi des sources médicales.
Les affrontements ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi des extrémistes armés qui ont pris fin mai le contrôle de la ville de Zinjibar, chef-lieu de la province d'Abyane, et les soldats de la brigade mécanisée 25, dont le campement est encerclé dans la ville.
Trois militaires, dont un colonel, et quatre combattants présumés d'Al-Qaïda avaient été tués dimanche dans des combats à Zinjibar.
Selon un bilan de sources militaires et médicales, au moins 81 militaires ont été tués depuis fin mai dans les combats entre l'armée et les combattants présumés d'Al-Qaïda dans la province d'Abyane, l'un des principaux bastions du réseau extrémiste dans le sud du Yémen. Une soixantaine de combattants présumés d'Al-Qaïda auraient été tués depuis la chute de Zinjibar aux mains des hommes armés, selon des estimations de source militaire.
Une vague de violences secoue le Yémen alors que le régime du président Ali Abdallah Saleh, un allié des Etats-Unis dans la lutte antiterroriste, vacille.