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A preuve, la session ordinaire de février 2011, tenue le 19 avril au siège de la wilaya de la capitale économique où les Casablancais ont eu droit à une pièce de théâtre de mauvais goût jouée à plusieurs reprises avec des acteurs et une mise en scène médiocres.
Dès l'ouverture, les élus de l'opposition n'ont pas hésité à attaquer. Ils ont interpellé Mohamed Sajid, président du Conseil de la ville et le représentant du wali de Casablanca sur la légitimité de cette session en signalant que le délai légal prévu par la loi a été dépassé.
Le maire de la ville n'aura pas le temps de s'expliquer. Il sera interrompu à plusieurs reprises par des chahuts qui lui ont fortement déplu. Aussi a-t-il éteint son micro, car il a senti que la tension a commencé à atteindre son paroxysme et qu'il s'en faudra de peu pour que la session ne se transforme en foire d'empoigne.
Cependant, Sajid, fidèle à sa nature calme et réservée, ne semble pas déstabilisé par ces joutes verbales et ces accusations. Pour lui, le « Show must go on » et pas question d'ajourner la session.
Sajid veut passer à l'examen des points de l'ordre de jour mais l'opposition refuse et réclame de débattre d'abord de la question du vote du compte administratif. Un sujet épineux qui traine depuis longtemps et qui ne cesse de poser de vrais problèmes pour Sajid qui a l'air d'avoir épuisé tous ses moyens légaux pour faire reporter le vote de ce compte.
La session d'hier a été sa dernière chance et désormais, il est dans l'impasse. Il lui faut une issue juridique : faudra-t-il organiser une session extraordinaire pour voter ce compte ? Faudra-t-il faire intervenir les autorités de tutelle ? Ou faudra-t-il inventer une manière nouvelle pour traiter cette question ?
Sajid a déjà pressenti cette situation de blocage. C'est pourquoi, il n'a pas cessé de multiplier tout au long de la semaine dernière les sorties médiatiques pour faire imputer la responsabilité du blocage de la situation à l'opposition et mobiliser sa majorité qui est, d'ailleurs arrivée au complet.
Le président du Conseil a peur de voir son compte administratif refusé par l'opposition qui repousse toute négociation.
Pourtant, ces manœuvres n'ont pas donné leurs fruits. Si le Conseil a repris ses travaux tard la nuit, il semble que rien n'avance et que le climat de tension persiste. Et il fallait attendre quelques minutes pour assister à un coup de théâtre : la démission collective des membres de l'équipe RNI du Conseil de la ville.
La nouvelle a éclaté comme une grenade et la surprise a été totale, même si certains ont essayé de donner peu d'importance à l'événement. Pourtant, l'enjeu est de taille. Car une telle démission induit de nouvelles élections du Conseil de la ville, des préfectures et des arrondissements. Mais rien ne semble sûr, puisque ces élus ont le droit de revenir sur leur décision dans un délai de 15 jours.
Une vraie volonté de démissionner ou une manoeuvre politique ? Quoi qu'il en soit, la crise du Conseil de la ville ne semble pas finir de sitôt. En attendant, c'est aux Casablancais de payer les pots cassés.