-
Les Houthis annoncent 68 morts dans des frappes américaines sur un centre de détention de migrants
-
Le représentant de la Palestine devant la CIJ : Israël utilise le blocage de l'aide comme "arme de guerre" à Gaza
-
Un automobiliste fonce dans une foule au Canada et fait plusieurs morts
-
Une explosion dévastatrice dans le principal port d'Iran fait 25 morts et 1.000 blessés

Un haut responsable israélien, proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a démenti dans la soirée qu'Israël se soit engagé à geler pendant deux ans un important projet immobilier juif à Jérusalem-Est comme l'a annoncé dans un communiqué le département d'Etat américain.
«Aucun engagement israélien n'a été donné sur cette question», a insisté cette source sous couvert de l'anonymat.
L'annonce de ce même projet dans le quartier de colonisation juif de Ramat Shlomo avait torpillé en mars la précédente tentative de lancement de pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens. Elle avait créé une grave crise diplomatique entre Israël et l'administration Obama.
M. Netanyahu «a clarifié, depuis le début du processus, que la construction et la planification à Jérusalem va continuer comme d'habitude, exactement comme cela a été le cas sous tous les gouvernements d'Israël au cours des 43 dernières années», a expliqué le responsable israélien.
Jérusalem-Est, dont l’occupation militaire et l'annexion par Israël en 1967 n'est pas reconnue par la communauté internationale, est au centre du conflit israélo-palestinien.
Ces déclarations «sont une tentative d'embarrasser ou de défier l'administration américaine», a aussitôt réagi un conseiller du Président palestinien Mahmoud Abbas, Nimr Hammad.
Elles «sont à usage interne d'Israël et ne servent pas l'avancée des pourparlers indirects», a ajouté M. Hammad, faisant état d'«un accord avec le sénateur (George) Mitchell pour arrêter les déclarations aux médias de nature à tendre le climat».
Ces pourparlers dits «de proximité» consacrent les efforts de l'administration Obama pour débloquer le processus de paix au Proche-Orient après le gel des négociations directes en décembre 2008, à la suite de la guerre de Gaza.
Mais ils démarrent dans un climat de grand scepticisme, tant chez les Israéliens que les Palestiniens, car des divergences fondamentales persistent sur les dossiers-clés, comme le statut de Jérusalem, les frontières, la colonisation juive ou le retour des réfugiés palestiniens.
«Le gouvernement israélien doit choisir, la paix ou la colonisation, et il doit comprendre que paix et colonisation ne peuvent aller ensemble», a répété le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Signe que les attentes ne sont pas très élevées, M. Netanyahu a réaffirmé qu'il fallait passer «le plus vite possible» à des négociations directes.
«On ne peut pas instaurer la paix à distance avec une télécommande», a plaidé le Premier ministre de droite.
M. Mitchell est censé jouer les médiateurs entre Israéliens et Palestiniens par le biais de navettes entre Jérusalem, Ramallah et Washington pendant quatre mois.
Selon le département d'Etat américain, la première série de pourparlers indirects engagée par M. Mitchell a été «sérieuse et étendue».
Mais Washington a mis en garde Israël et les Palestiniens contre tout acte qui «saperait la confiance».
«Comme le savent les deux parties, si l'une ou l'autre prenait des mesures durant ces pourparlers qui, de notre point de vue, saperaient gravement la confiance, nous réagirions en les tenant pour responsables, afin de faire en sorte que les négociations continuent», a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley.
M. Mitchell est attendu en principe la semaine prochaine dans la région pour poursuivre sa médiation.