Quelque 2.500 rebelles et civils ont commencé mercredi à quitter la Vieille ville de Homs dans le centre de la Syrie en vertu d’un accord conclu entre le régime syrien et les rebelles, ont annoncé les deux parties. Le retrait des rebelles de la Vieille ville de Homs, où ils étaient assiégés depuis plus de deux ans par les troupes gouvernementales, a débuté donc, mercredi matin, quand trois bus, avec un représentant de l’ONU à leur bord, ont quitté vers 10H00 (07H00 GMT) la Vieille ville transportant 120 personnes à bord, des blessés, des civils et des combattants et se sont dirigés vers Dar al-Kabira, une ville rebelle située à une vingtaine de km plus au nord.
Selon ces derniers, les premiers bus sont arrivés tôt à Homs pour les opérations d’évacuation. L’accord inédit concerne 2.250 combattants et civils ainsi que des blessés, selon les rebelles et a été conclu entre les représentants des rebelles et des chefs des services de sécurité, en présence de l’ambassadeur d’Iran, pour le retrait des insurgés de la Vieille ville, assiégée depuis plus de deux ans par l’armée.
Troisième ville du pays, Homs occupe une position stratégique au centre de la Syrie. Avant le début de la crise en 2011, la ville comptait 800.000 habitants —65% sunnites, 25% alaouites, 7% chrétiens et 3% chiites et ismaéliens.
Selon une version du texte de l’accord obtenue par l’AFP auprès d’une source de l’opposition, les insurgés pouvaient quitter le centre de Homs avec leur famille, en conservant leur arme individuelle. Ils pouvaient aussi emporter leurs affaires personnelles dans des valises et devaient être transportés vers le nord de la province dans des bus aux vitres teintées, escortés par des policiers.
Un représentant de l’ONU et un autre de l’ambassade d’Iran étaient présents «comme garants dans chaque bus», précise le texte, alors que plusieurs localités de la province de Homs sont aux mains des rebelles.
Le gouverneur de la province de Homs Talal al-Barazi a indiqué mercredi à l’AFP que les derniers préparatifs étaient en cours et que l’accord devrait entrer en principe en vigueur le jour même. Par ailleurs, il confirmait le retrait des rebelles au correspondant de l’agence officielle Sana.
«Avec la sortie de ces hommes armés, l’opération de réconciliation va commencer pour que Homs soit une ville débarrassée des armes et des hommes armés. Nous travaillons pour que l’opération s’applique à tous les quartiers de Homs», a-t-il ajouté, faisant allusion à celui de Waer, où se trouvent des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux déplacés.
Une vidéo, diffusée par les rebelles, montre des hommes, avec des sacs à dos, coiffés de casquette ou cagoulés, montant dans deux bus verts.