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De grâce !


Mardi 30 Octobre 2018

Abdelaziz Bouteflika candidat (à son insu ?) à la présidentielle de 2019. Cela se passe en Algérie du 21ème siècle.
Ainsi donc, on l’expose à un 5ème mandat à la tête du pays. Ce « on » se veut aujourd’hui officiel. Il a un nom : Djamel Ould Abbas.
L’actuel secrétaire général du FLN vient, en effet, de déclarer à la face du monde que c’est là le vœu et la revendication unanimes des cadres et militants de tout le Front.
Le même FLN s’apprête, nous fait-on savoir, à dresser un bilan des réalisations à l’actif du président pendant ses vingt ans de règne.
Un hommage ? Une reconnaissance ? De la gratitude ?
Mais bon Dieu ! Le meilleur hommage que l’on puisse rendre à l’homme, c’est de le laisser en paix, de lui permettre de se reposer.
Il n’y a pas que son âge, bien qu’à quatre-vingt-une piges, on a le droit de se reposer. Il y a surtout son état de santé et ces graves séquelles de cet AVC qui a réduit ses forces  et affecté sa mobilité.
Et que dire alors de ce FLN qui a compté en son sein des sommités et des militants aguerris ?
Nous oserions penser que c’est toujours le cas. Mais avec cette déclaration que le patron du parti dit faire au nom de «tous les cadres et militants», nous serions plutôt enclins à raisonner tout autrement.
Le FLN aurait été atteint à ce point de stérilité pour ne trouver d’autres candidats que l’actuel président ?
L’Algérie tout entière serait-elle devenue inféconde au point de lier son sort à un seul homme aussi âgé et aussi souffrant soit-il?


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1.Posté par Otman le 31/10/2018 08:53
Entre 2.41 et 3.1 selon les sources, est le taux de fécondité en Algérie, donc la stérilité n'est pas la cause de ce prolongement présidentiel comique. Sauf dans les mariages consanguins et les risques d'avoir une descendance touchée par les handicaps. Mais dans un parti politique, qui ne se renouvelle pas, quand tout se joue entre une clique, les handicaps finissent par émerger, le premier handicap: l'éloignement du peuple bla bla bla.
Et dans nos société le mariage consanguin est fréquent, je parle au premier degré et au second degré pour ceux qui ont du mal à suivre, le ronronnement dans les partis politiques est un handicap lié au passage du flambeau entre soi , c'est la consanguinité politique, ou l'absence de l'esprit critique.
Quelqu'un a dit: Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images. Cocteau, encore un autre européen je me demande pourquoi ils sont si féconds intellectuellement. quand nous, on aborde tout sexuellement.

2.Posté par Mohamed le 31/10/2018 19:32
On appelle régime à parti unique un système politique dans lequel la loi, voire la Constitution, ne permet qu'à un seul parti de gouverner. Le parti dominant ou parti unique dispose du monopole de l'activité politique, ce qui concentre le pouvoir entre les mains de ses cadres. En conséquence, il tend à confisquer l'ensemble de l'activité de la société et il ne peut y avoir d'opposition organisée.
Synonyme : monopartisme.

Parfois, d'autres partis peuvent être tolérés, mais ils sont en général subordonnés au parti dominant et constituent des partis d'appoint au sein d'une coalition unique.

Dans la classification des régimes politiques, les régimes à parti unique sont rangés dans la catégorie des dictatures ou des régimes totalitaires. Dans certains cas, le parti unique peut être une autorité prééminente au sein de l'Etat et parfois même se confondre avec le gouvernement ou se substituer à lui, devenant un "parti-Etat".

Le rôle dirigeant d'un parti unique ou d'une coalition unique a été l'une des caractéristiques des Etats communistes et des "démocraties populaires" qui se sont conformés aux principes édictés par Lénine sur le rôle dirigeant du parti communiste comme "avant-garde du prolétariat". L'Allemagne nazie, le régime fasciste de Benito Mussolini et le régime franquiste en Espagne ont été également des régimes à parti unique.

Après la décolonisation, de nombreux Etats africains ont fonctionné avec le système du parti unique qui était considéré comme un moyen d'assurer la cohésion nationale et l'unité du peuple.

Le régime à parti unique s'oppose au multipartisme.

3.Posté par Otman le 01/11/2018 10:02
@Mohamed,
Tous les chemins mènent à Rome, je parle des pratiques au quotidien de la politique, il existe plusieurs familles de politiques, intérieures, étrangères, économiques, sociales, éducation, santé, sportives, aussi sans oublier politiques spectacles.
Mais le spectacle se joue entre une minorité élue souvent démocratiquement grâce à des faibles participations, les peuples se détournent des politiques.
Trump, Bolsonaro, de la Pologne, la Hongrie, l’Ukraine, et sans vous faire peur, la montée de l’Extrême droite allemande, eh oui Adolphe l'Hitler des années trente pourrait être réélu dans l’Allemagne d'aujourd'hui.
Dans le monde arabe silencieux, les peuples regardent les séries, du Streaming, font les révolutions dans les espaces sociaux, et boudent les urnes, et quand ils participent c'est pour élire les partis religieux l'équivalent de l'extrême droite européenne .

Les définitions apprises ou enseignées dans les écoles administratives et autres," et espérons que la propagande ne fasse pas de la censure dans les cours enseignés et selon les pays", ces définitions ne peuvent plus rien, devant les mutations brutales d'aujourd'hui pas hier , pas demain, non aujourd'hui , je veux dire nous sommes dans une crise internationale qui dépasse la crise économique de 2008 !
il faut être particulièrement un bon observateur, et pas que, pour analyser la manipulation des masses, et le Maroc est un laboratoire des temps modernes: le boycotte, les fanas pseudo spectateurs de foot, qui sont devenues des milices, et à mon avis des moutons, le suivisme est la caractéristiques des manipulations des masses. Des marocains hissent des drapeaux étrangers comme symbole de lutte contre la politique menée dans le pays, les valeurs ne sont plus monnaie courante, les gens préfèrent la monnaie tout court.

"Je méprise profondément celui qui peut, avec plaisir, marcher, en rang et formation, derrière une musique : ce ne peut être que par erreur qu'il a reçu un cerveau ; une moelle épinière lui suffirait amplement.", c'est d' Einstein.

لكل شـيء إذا مـا تـم نقصـان فلا يغر بطيـب العيـش إنسـان
هي الأمـور كمـا شاهدتهـا دولٌ من سرَّهُ زمـنٌ ساءتـه أزمـانُ
وهذه الدار لا تبقـي علـى أحـد ولا يدوم على حـال لهـا شـانُ
أبو البقاء الرندي

4.Posté par Hafid le 02/11/2018 20:49
La politique, ce n'est pas de résoudre les problèmes, c'est de faire taire ceux qui les posent.

Henri Queuille

La politique c'est comme le flirt : si on veut aller plus loin, faut aller plus près.

Coluche
Artiste, Comique (1944 - 1986)
Une pensée aux journalistes algériens Abdou Semmar ...
Le 23 octobre 2018, le journaliste et rédacteur en chef d’Algérie Part Abdou Semmar et le journaliste Merouane Boudiab ont été arrêtés par la gendarmerie nationale algérienne, puis placés sous mandat de dépôt jusqu’au 8 novembre. Leurs collaborateurs, Aboubakeur Mechemache et Oussama Kobbi, sont également sous le coup d’une enquête.

La rédaction d’Algérie Part, journal en ligne d’investigation et de décryptage, n’est pas la seule frappée par cette action judiciaire : Adlene Mellah, directeur des médias en ligne Algérie Direct et Dzair Presse, a également été interpellé.
Ainsi que tout journaliste qui se trouve dans cette même situation ou qui ils soient ...

5.Posté par Hassan le 05/11/2018 07:52
Le site d information algerien Al Watan.
Les images de Bouteflika et l’image de l’Algérie : Insoutenable !
MUSTAPHA BENFODIL 05 NOVEMBRE 2018 À 1 H 22 MIN
Emmitouflé dans un manteau noir, coiffé d’une toque d’astrakan, poussé sur un fauteuil roulant auquel il est attaché par une ceinture de sécurité, le président Bouteflika a fait le déplacement jeudi dernier à El Alia sous un ciel gris, pour se recueillir à la mémoire des chouhada, au Carré des martyrs.

Le visage livide, les traits fatigués, les yeux hagards, comme en état d’hébétude, le chef de l’Etat paraissait extrêmement affaibli. Il semblait encore plus diminué que lors de ses dernières apparitions publiques.

Une nouvelle fois, les images font peine à voir. Quand on regarde l’état du Président, tout rabougri, écrasé par l’immense gerbe de fleurs exposée devant lui, quand on voit sa difficulté à prononcer la Fatiha, à saluer la Garde républicaine, à serrer la main à la cohorte de personnages officiels alignés au bord du tapis rouge ou encore à embrasser l’emblème national déployé face à lui, on se dit : quel spectacle affligeant !

Comme cela a dû être pénible pour lui, cette sortie officielle forcée juste pour faire croire qu’il conserve encore toutes ses forces, toutes ses chances de rempiler. Mais la vérité est là. Nue. Crue. Cruelle. Comme ces images. On voit bien qu’il est au bout du rouleau. Et il nous vient à l’esprit le mot «acharnement», celui de son entourage ou de ses démons qui lui infligent (et à nous aussi) pareille mascarade.

Un massacre, une torture visuelle, ces images. Et on se demande pour la énième fois : mais qu’est-ce qui a pris son clan, ses proches, de lui faire subir un protocole aussi indigne ! N’aurait-il donc personne pour le conseiller, pour veiller sur lui ? Aurait-il réellement la main sur le sérail au point de prendre la route de Zéralda à Bab Ezzouar contre l’avis de ses médecins et de sa fratrie ?

Car le résultat est juste cauchemardesque. Ici, nul besoin de sémiologie de l’image, nul besoin d’être Roland Barthes ou Jacques Séguéla pour conclure à un désastre en termes de com’. Un suicide visuel. Tout le contraire de cette tentative d’icône nationale que cultive désespérément le Président narcissique qui s’est longtemps rêvé en Mandela avant de terminer en Bourguiba en fin de règne, peu avant le coup d’Etat médical qui le renversa. On se dit que la dernière chose dont cette personne a besoin est de s’exhiber ainsi pour donner l’impression qu’il peut encore tenir les rênes de cet immense pays, quand la raison eût recommandé des soins intensifs en gériatrie et un accompagnement autrement plus humain, loin de la violence du mot «pouvoir».

On se prend presque de pitié pour ce vieux renard de la politique qui a sillonné 20 fois le monde, et qui se trouve aujourd’hui relégué au rang de vieux potentat fatigué, usé par les intrigues et vidé jusqu’à la dernière goutte par les luttes de pouvoir. Le pouvoir. Le vampire suprême. Nosferatu rongé par la maladie.

Et nous vient le mot «insoutenable», auquel succède le mot «injuste», comme l’affront qui nous est fait par la voix de Ould Abbès qui prête à cet homme, à cet éctoplasme, l’intention de prolonger encore la torture de cinq ans. De nous accabler de cinq autres longues années de fiction présidentielle qui ne fait plus rire personne, qui ne passionne personne et ne sert même plus à entretenir l’illusion que c’est cela, ce fantôme, qui préserve l’Algérie du chaos et qui nous met à l’abri du scénario libyen. Oui, quel affront !

Quelle insulte pour les chouhada ! Et quelle honte pour l’Algérie de Ben M’hidi ! Oser nous faire ça un 1er Novembre. Décidément, les démiurges qui tiennent le script de ce mauvais feuilleton n’ont aucun scrupule. Ils ne manquent pas seulement d’imagination, ils manquent surtout d’humanité. De dignité. C’est pénible. Pénible…

Cela vient s’ajouter à tout le triste album du 4e mandat et ses milliers de clichés insupportables. Sans compter les détournements féroces, les moqueries du «Petit Journal» de Canal+ et maintenant «Quotidien» (du même Yann Barthès) sur TF1…Mais la palme revient à l’unanimité à ces mises en scène risibles, rivalisant de servilité et de ridicule, où l’on voit de hauts commis de l’Etat, des walis, des ministres, des notables se prosterner et multiplier courbettes et gestes d’allégeance devant un simple portrait à l’effigie du Président.

On aura tout vu. Abdelaziz Bouteflika n’aura fait que nous infliger humiliation sur humiliation. Si par extraordinaire, il lira ce papier, si un bout de sa conscience fonctionne encore, nous lui adressons solennellement ce message : Monsieur le Président, si vous n’avez cure de votre propre image, de votre dignité, au moins faites-le pour l’Algérie.

Briguez 100 mandats si vous voulez, restez sur le trône 1000 ans encore si cela peut contenter votre ego, mais de grâce, au moins épargnez-nous ce sinistre spectacle. Restez chez vous, ne sortez plus. Epargnez-nous la comédie d’une régence capable de remplir son rôle, quand tout concourt à donner de votre fonction l’image la plus dégradante et la plus vile.

6.Posté par Fofa le 07/11/2018 12:18
L'Algérie est bien connue pour "la longévité" de ses vieillards, souvent proches de l'éternité ou presque..et notre cher Bouteflika même momifié il sera encore candidat !

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