Ainsi donc, on l’expose à un 5ème mandat à la tête du pays. Ce « on » se veut aujourd’hui officiel. Il a un nom : Djamel Ould Abbas.
L’actuel secrétaire général du FLN vient, en effet, de déclarer à la face du monde que c’est là le vœu et la revendication unanimes des cadres et militants de tout le Front.
Le même FLN s’apprête, nous fait-on savoir, à dresser un bilan des réalisations à l’actif du président pendant ses vingt ans de règne.
Un hommage ? Une reconnaissance ? De la gratitude ?
Mais bon Dieu ! Le meilleur hommage que l’on puisse rendre à l’homme, c’est de le laisser en paix, de lui permettre de se reposer.
Il n’y a pas que son âge, bien qu’à quatre-vingt-une piges, on a le droit de se reposer. Il y a surtout son état de santé et ces graves séquelles de cet AVC qui a réduit ses forces et affecté sa mobilité.
Et que dire alors de ce FLN qui a compté en son sein des sommités et des militants aguerris ?
Nous oserions penser que c’est toujours le cas. Mais avec cette déclaration que le patron du parti dit faire au nom de «tous les cadres et militants», nous serions plutôt enclins à raisonner tout autrement.
Le FLN aurait été atteint à ce point de stérilité pour ne trouver d’autres candidats que l’actuel président ?
L’Algérie tout entière serait-elle devenue inféconde au point de lier son sort à un seul homme aussi âgé et aussi souffrant soit-il?