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David Cameron propose un référendum sur le maintien dans l'UE

Une réforme de l’Union européenne s’impose


AFP
Jeudi 24 Janvier 2013

David Cameron propose un référendum sur le maintien dans l'UE
Le Premier ministre britannique David Cameron a promis, s'il est réélu, d'organiser un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, dans un discours mercredi au cours duquel il a appelé à recentrer la relation de son pays avec l'UE "sur le marché unique".
 "Ce sera "un référendum sur une question claire: in/out" ("dedans ou dehors") et il interviendra dans la première moitié de la prochaine législature qui commence en 2015, a dit le chef du gouvernement. Il a averti que sans réforme de l'Union européenne, les Britanniques risquaient de "dériver vers la sortie". "Si nous ne répondons pas aux défis, le danger est que l'Europe échoue et que les Britanniques dérivent vers la sortie", a-t-il déclaré. "Quand nous aurons négocié un nouvel accord" sur les relations de la Grande-Bretagne avec l'UE, "nous offrirons aux Britanniques un référendum avec un choix très simple: rester au sein de l'UE sur cette nouvelle base ou en sortir complètement. Ce sera un référendum sur l'appartenance ou non à l'UE", a déclaré M. Cameron lors de ce discours-clé sur l'Europe. Cette consultation interviendra dans la première moitié de la prochaine législature qui commence en 2015, a-t-il précisé. La nouvelle relation du Royaume-Uni avec l'UE "sera une relation centrée sur le marché unique", a-t-il dit. "Si nous ne répondons pas aux défis, le danger est que l'Europe échoue et que les Britanniques dérivent vers la sortie", a-t-il averti. "Je ne suis pas un isolationiste", a également assuré le dirigeant conservateur. "Je ne veux pas juste un meilleur accord pour la Grande-Bretagne. Je veux un meilleur accord pour l'Europe aussi", a-t-il dit


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1.Posté par BENTAHAR le 25/01/2013 15:30
1. LES OBJECTIFS DE L'UNION
L'article I-3 du traité constitutionnel, énonce les objectifs qui doivent guider l'Union dans la définition et la mise en œuvre de toutes ses politiques.
Ces principaux objectifs sont désormais la promotion de la paix, de ses valeurs et du bien-être de ses peuples.
À ces objectifs généraux s'ajoute une liste d'objectifs plus détaillés:
• un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures,
• un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée,
• le développement durable, fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, sur une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social et sur un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement,
• la promotion du progrès scientifique et technique,
• le combat contre l'exclusion sociale et les discriminations, la promotion de la justice et de la protection sociale, l'égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l'enfant,
• la promotion de la cohésion économique, sociale et territoriale ainsi que la solidarité entre les États membres

Dans sa vision future, l’UE s’est fixé, pour l’horizon 2020 les objectifs opérationnels suivants :
• Emploi
o Un emploi pour 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans
• Recherche et développement
o Investissement de 3 % du PIB de l’UE dans la recherche et le développement
• Changement climatique et énergies durables
o Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 % (voire de 30 %, si les conditions le permettent) par rapport à 1990
o Utilisation d'énergie provenant de sources renouvelables à hauteur de 20 %
o Augmentation de 20 % de l’efficacité énergétique
• Éducation
o Abaissement du taux de sortie précoce du système scolaire à moins de 10 %
o Un diplôme de l'enseignement supérieur pour au moins 40 % de la population âgée de 30 à 34 ans
• Lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale
o Réduction d'au moins 20 millions du nombre de personnes touchées ou menacées par la pauvreté et l'exclusion sociale

Ces grands objectifs :
• fournissent une vue d'ensemble des progrès que l'Union européenne devrait avoir réalisés dans des domaines-clés d'ici à 2020;
• sont transposés en objectifs nationaux, afin que chaque État membre puisse vérifier ses progrès dans la réalisation des objectifs européens;
• n'imposent pas de partage des charges, car il s'agit d'objectifs communs devant être atteints par une combinaison de mesures nationales et européennes;
• sont liés et se renforcent mutuellement:
o les progrès dans le secteur éducatif contribuent à améliorer les capacités d'insertion professionnelle et à réduire la pauvreté,
o l'augmentation de la part de la recherche et de l'innovation dans l'économie, conjuguée à une utilisation plus efficace des ressources, nous rend plus compétitifs et crée de l'emploi,
o les investissements dans les technologies plus propres contribuent à la lutte contre le changement climatique tout en créant de nouveaux débouchés et de nouveaux emplois.

2. Cas de la grande Bretagne

La vie politique britannique connaît depuis des années des divisions au sujet de la question européenne.
Aujourd’hui, la droite au pouvoir voit favorablement la sortie de la Grande Bretagne de l’UE à défaut d’infléchir les objectifs et les politiques communes dans le seul intérêt du pays. Cette vision est relativement soutenue par une certaine opinion publique britannique.

La grande Bretagne base son hostilité à l’UE sur plusieurs facteurs :
• L’erreur de conception de l’euro,
• une union motivée par la politique, mais qui s’est traduite exclusivement sur le plan économique.

Une attente des partisans de l’UE au sein du paysage politique britannique réclament de procéder à des changements structuraux au sein de pays qui ont vu une chute brutale des taux d’intérêt lorsqu’ils ont rejoint le bloc de la monnaie unique dominé par l’Allemagne, ceci dans un climat de crise et sans dévaluation possible.
La crise européenne encourage l’anti-européanisme outre manche. Cela renforcé par une vision court-termiste des dirigeants en place.
Les dirigeants européens ont le devoir de répondre aux exigences du court terme en poursuivant la volonté d’atteindre les objectifs à long terme.
La situation politique actuelle nous enseigne que la construction européenne se justifie davantage aujourd’hui qu’il y a 65 ans lorsque le projet a été lancé. Une nouvelle donne émerge et l’objectifs n’est plus le même: ce n’est plus la paix, mais le pouvoir.

Nouvelles puissance, nouvelles donnes :
• La Chine a une population trois fois plus importante que celle de l’Europe et elle deviendra la première puissance économique mondiale,
• L’Inde compte plus d’un milliard d’habitants,
• la population de nombre d’autres pays (notamment la Russie, le Brésil, le Mexique, le Vietnam, les Philippines et l’Egypte) dépasse celle du pays le plus peuplé de l’UE (celle de l’Indonésie lui est trois fois supérieure).
• La mondialisation impose le réalignement du PIB par l’impact des populations :plus un pays est peuplé, plus son économie est importante,
• Les USA restent extraordinairement puissants, avec une armée qui est sans conteste la plus grande et la mieux équipée de la planète, mais elle ne pourra plus conserver longtemps son statut de seule superpuissance. Tel est le contexte général.

Face à ces nouvelles donnes, l’UE, les pays membres, dont la Grande-Bretagne, ont besoin du poids des USA pour assurer leur puissance en matière d’économie, de commerce, de défense et de politique étrangère, ainsi que pour faire face aux problèmes mondiaux tels que le réchauffement climatique.

3. Place de la Grande Bretagne dans l’UE
La Grande Bretagne occupe une place importante dans la vision stratégique de l’UE. Mais est-ce justifié. Tony BLAIR dans son discours sur l’Europe et le Royaume-Uni en 2012 estime que L’UE confère à la Grande-Bretagne un poids qu’elle n’aurait pas à elle toute seule.
Il justifie cela par :
• Dans un monde dans lequel la Chine et l’Inde ont une population 20 fois supérieure à celle du Royaume-Uni, la Grande-Bretagne a besoin de l’UE pour défendre efficacement ses propres intérêts.
• Avec l’UE, la Grande Bretagne compte davantage, sans elle comptera moins,
• Il demande à son pays de participer à l’Europe en tant que partie intégrante de l’Europe.,
• Cela se traduit par non seulement la Grande-Bretagne fasse siens les objectifs stratégiques de l’Europe, mais aussi qu’elle réalise qu’il est de son intérêt stratégique d’en faire partie.

Le débat pro/anti européens ne devrait pas se résumer à un étiquetage pro-européen (hors UE point de salut) ou anti (par chauvinisme britannique)

Tony Blair continue son discours en précisant que les partisans de la sortie de l’Europe entretiennent une illusion qui consiste à croire que la Grande-Bretagne pourrait ressembler à la Norvège ou à la Suisse.
La Norvège a une population de 5 millions environs (12,6 fois moins que la GB) avec un PIB de 485,8 milliards de dollars environs. Elle dispose de fonds d’Etat à hauteur de plus de 600 milliards de dollars, qui devraient atteindre 1000 milliards en 2020 du fait de ses réserves importantes de pétrole et de gaz.

Peut être que si le Royaume-Uni, avec un PIB de 6000 milliards de dollars, avait des fonds d’Etat de 7000 milliards de dollars, la situation serait très différente.
Idem pour la Suisse avec un PIB de 685,6 milliards de dollars et des réserves très importantes avec une population de moins de 8 millions (presque 8 fois moins que la GB), en plus du régime politique différent.
Si elle sort de l’UE, la Grande-Bretagne sera confrontée à trois gros problèmes :
• La Grande Bretagne perdra de son influence sur la scène internationale et la Chine ou l’Inde ne sacrifieront pas leurs relations avec l’UE en faveur de la Grande Bretagne.
• Sortir de l’UE l’exclurait du processus qui fixe les règles du marché unique. Les entreprises britanniques seraient exclues du processus régissant le marché unique,

• Enfin, la Grande-Bretagne sort de la coopération sur les questions stratégiques telles que le réchauffement climatique, les négociations commerciales, la politique étrangère et les conflits bilatéraux.

Sur les 66 ans de l’histoire de l’UE, la Grande-Bretagne a passé les 20 premières années à essayer de s’y joindre.
Pendant 40 ans les relations n’ont pas été claires.
Et le pouvoir britannique en place brandit le drapeau de quitter l’UE.
Si les britanniques veulent participer à l’Europe, il faut qu’ils le fassent en européens convaincus. Ce qui veut dire, adopter les objectifs communs et œuvrer dans leur atteinte.

Tony Blair , en européen convaincu, réitère sa conviction en disant qu’il est absolument essentiel que la Grande Bretagne rejoigne une foie pour toute l’UE pour rester une puissance mondiale, politiquement et économiquement. Ce serait une erreur politique monumentale que de tourner le dos à l’Europe, abandonnant alors une position cruciale en termes de puissance et d’influence au 21e siècle.

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