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Le Masi a résisté, terminant à 10.810 points. Il a consolidé sa performance au-dessus de 3,50%, grappillant un petit 0,28%, dans un volume d'échanges hebdomadaire de 1,18 milliard de DH, entièrement concrétisé sur le marché officiel. Quelques valeurs comme M2M, Matel PC Market ont fait des étincelles ; d'autres comme Maroc Leasing , Addoha et Maroc Telecom ont brillé par leur parcours réussi. En revanche, ce n'est pas encore gagné pour les bancaires ni pour les financières et les holdings. Ces grosses capitalisations peinent encore à sortir du bois.
Le marché reste focalisé sur la valeur Addoha. Le bruit qui entoure la doyenne des immobilières fait la manchette de quelques quotidiens casablancais. On s'interroge sur les scénarios possibles qui attendent la société du Groupe Sefrioui, en matière de renforcement de ses assises financières : recapitalisation par augmentation de capital ou cession d'une portion du capital au profit d'un présumé investisseur des pays du Golfe. Rien n'est encore officiel et le management cultive à plaisir le suspens.
D'un autre côté, Attijariwafa bank va annoncer, ce lundi après midi, à la presse, « une initiative de grande envergure » ! C'est aussi le grand suspens de ce côté-ci. Pourtant, tout le monde sait que la banque est fortement concernée par l'affaire Legler qui pèse plus de 2 milliards de DH de dettes. Pas seulement. Elle est également engagée dans le processus de refinancement du Groupe Sefrioui. Le premier promoteur immobilier est en effet une véritable machine à cash, compte tenu de la taille de ses projets engagés tant dans le très haut standing que dans l'habitat économique.
Cela dit, la Bourse de Casablanca, après la débâcle 2009, attend voir se concrétiser la reprise en 2010 avec le retour des investissements. Les valorisations demeurent en effet fortement basses et certaines valeurs ont atteint des niveaux qualifiés d'absurdes.
Il faut dire que dans une corbeille à moitié pourrie, l'espoir de rebond est toujours mince. Même si certains rapports d'analyses font carrément dans l'optimisme béat. Celui de BMCE capital, en tout cas, est insuffisant pour prendre position. Il n'y a pratiquement pas de rapports qui détaillent les profils des entreprises qui ont réussi à faire face à la crise ou qui ont opéré des restructurations nécessaires et adaptées. On ne sait donc pas de quoi sera fait demain. On a vécu des OPA, et l'on se demande si 2010 sera l'année du retour des IPO, de nouvelles introductions. Rien de confirmé pour l'heure.
Le Maroc a lancé de grands projets en matière des énergies renouvelables. Mais la cote officielle de la Bourse ne compte pas la moindre valeur verte ! Une hérésie en quelque sorte. Il n'y a pas non plus de fonds (parmi les dizaines de fonds d'investissements ou de capital risque) dédié à la protection de l'environnement. Sans doute, il y a aujourd'hui des conditions propices pour la mise en place de fonds liés aux technologies de l'environnement et aux actifs de l'énergie verte (solaire, éolienne, hydraulique, etc.).
L'argent coule à flots…et «personne ne sait ce qui va se passer». La formule est ressassée. « Eternelle excuse, dirait l'autre, pour enfermer les classes moyennes dans le piège du crédit et confier les cordes de la Bourse à ceux qui savent quoi faire d'utile avec l'argent».